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Girlboss: Netflix rate la cible de façon spectaculaire

Girlboss Photo: Netflix

Normalement, les nouveautés de la semaine sur Netflix font un petit buzz – on les attend, on les espère.

Girlboss, une nouvelle comédie sur la plate-forme très vaguement inspirée de la vie de l’entrepreneure Sophia Amoruso, est un peu partout sur le web et c’est difficile de la manquer en ouvrant l’application.

Forcément, la curiosité est piquée avec un titre accrocheur, un petit ton désinvolte, des nouveaux visages et une trame sonore de feu.

Ceci dit, la curiosité retourne vite faire sa sieste après quelques épisodes quand la réalité nous frappe de plein fouet : Girlboss est une série désagréable, malhabile, mal écrite et d’une paresse limite frustrante.

Je m’explique.

Girlboss surfe sur la vague des comédies irrévérencieuses avec un personnage principal aliénant pour faire avancer son récit. Ici, c’est Sophia, une jeune femme indécise et, surtout, paresseuse, qui se lance en affaire en voulant profiter de la bulle Ebay du début des années 2000. Sa niche, c’est la revente de vêtements d’occasion en mettant de l’avant une attitude, un lifestyle et éventuellement sa marque : Nasty Gal.

Tout ça, c’est bien, mais c’est maigre et la série n’offre absolument rien de plus.

Sophia est vulgaire, égocentrique et complètement fermée à la réalité des gens qui l’entourent. Il faut donc être sympathique à sa cause et à ses motivations qui, à part l’envie de rester en bobettes chez elle, ne sont pas claires.

Le pire, c’est que le premier coup d’œil est intéressant et on veut aimer ça. Comme je disais, la trame musicale est excellente et il y a un petit je-m’en-foutisme qui rappelle les bonnes années de Californication, par exemple.

Sauf que la faiblesse de la série s’impose très rapidement et au lieu d’être satisfait par l’écoute, on se retrouve devant une accumulation de clichés de l’époque pour bien nous rappeler que nous sommes autour de 2003 et non en 2017. Donc, vieux Macbook à l’avant-plan, des cellulaires qui ne sont pas des iPhones et les personnages font des références grasses et forcées comme lorsqu’ils regardent tous ensemble The O.C. sans aucune raison autre que nous situer dans le temps.

C’est dommage, ça pourrait être bien et revendiquer un brin de girl power comme le laisse sous-entendre le titre. Mais la série ne se donne pas la peine d’aller jusque là.

On reste en surface, comme la Sophia de la série, et on se fâche devant l’humanité parce qu’elle ne tourne pas aussi carré que nous.

À éviter.

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