Critique CD: Mew, Ariane Moffatt et Harry Manx
Archipel
Mew
Visuals
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Mew traverse avec Visuals un archipel sonore majestueux, où chaque nouvelle pièce nous fait fouler le sol d’une île enchanteresse et luxuriante. Les énigmatiques Danois conti nuent ici d’explorer un univers qui n’appartient qu’à eux, mêlant à la perfection le kistch de l’indie pop scandinave à l’avant-gardisme du art rock. Loin des bonnes idées mal ficelées de + – (2015), ce nouvel album est le plus abouti depuis And the Glass Handed Kites (2005). Le trio a mis de côté ses aspects les plus rock, soit, mais ses hymnes dégagent toujours ce merveilleux «bonheur d’être triste» dont on ne se lasse jamais.
– Maxime Huard
Pur
Ariane Moffatt
Le petit spectacle
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Ce bel objet est le fruit d’une résidence de quelques jours l’automne dernier à l’intimiste théâtre La Chapelle, rue Saint-Dominique. On y retrouve l’auteure-compositrice-interprète sobrement accompagnée de son piano et de son comparse, le guitariste Joseph Marchand. Cet album live comprend des pièces de quelques albums de son répertoire adaptées pour l’occasion. Et c’est vraiment très bon! Gros coups de cœur pour La fille de l’iceberg, Debout et Le cœur dans la tête.
– Rachelle Mc Duff
Choc culturel
Harry Manx
Faith Lift
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La guitare indienne à 20 cordes vibre à merveille aux côtés du blues conservateur de Harry Manx sur son 15e album. Le blues se prête docilement aux solos de mohan veena, l’instrument que le canadien d’origine britannique a appris pendant
5 ans auprès d’un maître indien. Manx se cantonne toutefois à un blues plutôt classique sur des pieces comme Working on a Railroad et Baby Please. On aurait aimé qu’il explore davantage les possibilités immenses du mariage de la musique classique indienne et du blues américain que font miroiter les morceaux Death Have Mercy ou Moon
Going Down.
– Alexis Boulianne