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Les 39 marches: burlesque sublimé

Photo: Richard Champagne

Au DIX30 se déroulent ces jours-ci Les 39 marches et ses multiples rebondissements en forme d’éclats de rire.

Les 39 marches, adaptation signée Benoît Pelletier de la célèbre The 39 steps, de Patrick Barlow, raconte l’histoire de Richard Hannay, un dandy anglais neurasthénique joué par un convainquant Joël Legendre (évoquant parfois The Artist) qui, plutôt que de se flinguer, décide d’aller voir un spectacle «de variétés mais avec de bons acteurs!». Et c’est exactement ce à quoi nous serons conviés.

Après avoir ramené une vamp à l’accent russe rencontrée dans un théâtre londonien (drôle et sexy Diane Lavallée), Hannay le dépressif se retrouve avec son cadavre sur les bras.

Poursuivi par les services secrets, notre dandy sentimental s’enfuit jusqu’en Écosse pour un long road theater. L’allusion au cinéma n’est pas fortuite, car cette pièce, qui est surtout un collage de tableaux loufoques, est également un pastiche d’une œuvre maîtresse d’Hitchcock : The 39 Steps.

Transposition d’accents anglais en patois francophones, allusions à l’actualité politique québécoise, expressions du «tiroir», l’adaptation confère à l’œuvre une saveur locale souriante, sans pour autant trahir son essence british. Le défi, qui était de taille, est relevé avec brio, en dépit des inévitables jokes de mononc’ parsemées ici et là.

En plus de l’excellent Patrice Coquereau et de ses inoubliables sourcils, c’est de l’extraordinaire performance de Martin Drainville, digne des grands moments d’Olivier Guimond, que le spectateur se souviendra.Un détour heureux.

Les 39 marches
À l’Étoile de Brossard

Jusqu’au 21 juillet

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