Anne Roumanoff rit rouge
Dès mercredi, Anne Roumanoff présentera son tout nouveau one woman show à Montréal. Même si ça la stresse un peu, elle a choisi de faire sa première en sol québécois. Confidences.
À Paris, Rouge Roumanoff sera présenté seulement à partir du mois d’août. Nous avons donc droit à la première! Vous aviez décidé ça d’emblée?
Ça s’est fait comme ça. Je trouvais que ce serait rigolo, même si j’avoue que ça me donne le trac!
C’est vrai?
Ah! Oui! Le public québécois est TRÈS exigeant! En même temps, je me dis que si ça marche au Québec, ça va marcher en France.
Vous trouvez le public québécois plus exigeant que le public français?
Oui, parce que vous avez beaucoup de très bons humoristes. En France, il y en a de plus en plus, c’est comme une épidémie, mais on n’a pas la même culture de l’humour. Votre public est beaucoup plus pointu.
Dans ce spectacle, vous abordez plusieurs nouveaux thèmes, dont Facebook et l’obsession du bio. Ce sont des sujets qui vous ont particulièrement marquée depuis votre dernier show?
Oui! Il y a aussi un numéro sur le régime, un sketch sur l’affaire Strauss-Kahn et un autre sur les riches français qui manifestent parce qu’ils se sentent menacés avec Hollande. Ça s’appelle «Sauvons les riches!»
Justement, vous qui avez fait tant de numéros mettant en scène Sarkozy, avez-vous pleuré sa défaite et, incidemment, la perte d’un sujet croustillant?
Ah! Oui! J’étais très triste! (Rires) Non, j’avais peur de ne plus rien avoir à dire, car Hollande se pose en contrepoint total avec Sarkozy, donc il prend garde à ne pas tomber dans les excès. Mais très vite, j’ai réalisé que mes craintes n’étaient pas fondées! (Rires)
Qu’est-ce qui vous a fait rire dans la dernière année?
Ça m’a amusée de voir comment les gens retournaient leur veste après les élections françaises. De voir des gens très serviles avec l’ancien pouvoir devenir tout d’un coup très socialistes.
Vous qui avez toujours porté le rouge, vous serez très d’actualité à votre passage au Québec…
Il paraît, oui! Mais je n’y suis pour rien!
On sait que vous êtes une humoriste qui aime écrire; que vous n’êtes pas trop fan de l’impro. Comment réagissez-vous lorsque les gens vous demandent de raconter des gags sur le coup?
Je ne sais pas si les gens me le demandent, mais je sais que j’admire les humoristes qui sont drôles dans la vie. Gad Elmaleh, par exemple, il raconte une blague toutes les 30 secondes! Peut-être qu’à la longue ça doit être soûlant pour l’entourage, mais j’aimerais être comme lui. Moi, je fais une blague une fois aux, je ne sais pas moi, deux jours? (Rires)
Rouge Roumanoff
Au Théâtre Maisonneuve
De mardi à vendredi, à 20 h