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Mike Ward: Attention/Caution

Photo: Collaboration spéciale

On peut toujours compter sur Mike Ward pour dire les choses comme elles sont. Mercredi soir, il anime le gala F*ck les variétés et, dès vendredi, il présente Pedophile Jokes and Death Threats. Deux titres qui disent tout, ou presque.

Connaissant son type d’humour corrosif, on n’est pas trop surpris en voyant le nom qu’a choisi Mike Ward pour coiffer son gala. «En fait, ce n’est pas que je hais les variétés, mais je trouve qu’il y en a trop dans ces événements, rectifie-t-il. En vieillissant, je deviens épais. Moi, j’aime et je respecte le stand-up. Quand l’animateur fait entrer un clown ou Alain Dumas déguisé en mécanicien, je trouve que ça fucke la soirée!»

Dans sa soirée à lui, aucun clown ne sera admis. Parmi les autres choses qu’on ne verra pas? «N’importe quel artiste qui ne fait pas du stand-up. Je n’aurais pas invité Marc Dupré, mettons. Ou je lui aurais dit : ‘‘Tu peux faire une imitation, mais y a un gars de 400 livres qui va entrer sur scène pour t’écraser.’’»

Puisque Mike ne fait pas les choses à moitié, pour promouvoir son party, il s’est fait prendre en photo avec son doigt d’honneur lui cachant une bonne partie du visage. Ça, c’était sa pub. «Quand j’ai vu ma face qui faisait un fuck you dans le journal, je me suis dit, esti que c’est hot! Je me sentais comme un homme qui a réussi! se réjouit-il. Mais je pense que quelqu’un a fini par se plaindre, parce qu’on a changé l’affiche. Maintenant, on voit juste ma face d’œuf.»

Mais ce semblant de censure ne l’a pas attristé ou surpris plus qu’il le faut. Après tout, Ward est un habitué du bureau des plaintes. Comme il raconte dans ses spectacles, il lui arrive souvent d’être la cible de menaces de mort. La dernière en date, il l’a reçue après son passage au Gala Les Olivier, en compagnie de Patrice L’Écuyer. «On a présenté un numéro durant lequel, à chaque fois que Patrice parlait, je murmurais des manières de me débarrasser de lui et de son cadavre, rappelle-t-il. Après ça, un gars m’a écrit: ‘‘Toé, on ne te retrouvera pas.’’ Comme je n’étais pas sûr si c’était une vraie menace ou juste un gars malhabile qui essayait de faire de l’humour, j’ai mis le mail dans le petit dossier où je place tous les messages menaçants. Comme ça, si jamais il m’arrive quelque chose, les gens sauront où chercher!»

Eh non, pas facile la vie d’humoriste. D’ailleurs, sachant qu’il ne fait pas toujours rire tout le monde, celui qui s’est autoproclamé «le Picasso des jokes de vulve» préfère désormais prévenir les néophytes. Par exemple, dans le cadre du Zoofest, il présente son one man show, S’eXpose, en anglais. Le titre? Pedophile Jokes and Death Threats. Ç’a le mérite d’être clair. «Si un spectateur vient me voir pour se plaindre, je vais pouvoir lui répondre : ‘‘T’as payé 20 piasses pour voir un show qui avait les mots «jokes de pédophile» dans le titre. La seule raison pour laquelle tu peux être choqué, c’est si tu trouves qu’il n’y en avait pas assez!’’» Et voilà.

Gala F*ck les variétés
À la salle Wilfrid-Pelletier
Mercredi à 18 h 30 et à 21 h 30

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