Noces d'or de l'École nationale de théâtre
L’École nationale de théâtre (ÉNT) célèbre cette année son 50e anniversaire. Depuis son ouverture, le 2 novembre 1960, elle a formé plus de 1 700 étudiants. N’y entre toutefois pas qui veut. «L’École est très sélective. On reçoit 1 200 candidatures et on en retient seulement 60, souligne Simon Brault, directeur général de l’établissement. Il faut vraiment avoir un talent hors du commun pour être sélectionné.»
Si L’ÉNT est si populaire, c’est qu’elle est très réputée. Elle a d’ailleurs accueilli plusieurs artistes qui font aujourd’hui partie du paysage culturel québécois. Roy Dupuis, Guy Nadon, Robert Charlebois et Louise Forestier n’en sont que quelques exemples. L’établissement offre aussi un enseignement très personnalisé. Les classes sont peu nombreuses, et le ratio élèves-professeurs est quasiment de un pour un. Plus de 150 professionnels actifs dans le milieu composent le corps professoral. Cinq formations professionnelles reliées au théâtre y sont offertes : interprétation, mise en scène, scénographie, écriture dramatique, production, et ce, autant en français qu’en anglais.
Particularité de l’établissement : il n’existe ni note ni bulletin. Toutes les évaluations sont personnelles. Les professeurs se réunissent et rencontrent chaque étudiant afin de lui donner des conseils ou de lui permettre de réajuster son travail si nécessaire. L’École reste aussi très active auprès de ses diplômés. Même après la fin des études de ces derniers, les professeurs continuent de leur donner des conseils et peuvent même les aider à se placer.
Les contacts sont très importants dans le milieu du spectacle, et l’ÉNT permet d’avoir accès à un réseau incroyable. Et bien que ce domaine artistique s’avère parfois précaire, l’École affiche un haut taux de réussite. «Près de 80 % des diplômés sont toujours dans ce milieu là -10 ans après», mentionne M. Brault.