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Heure de gloire pour L’heure la plus sombre

Photo: Universal Pictures
Gregory Wakeman - Metro World News

Joe Wright était convaincu que seul un homme pouvait jouer Winston Churchill : Gary Oldman. Faut croire que le réalisateur a visé juste. L’acteur est en effet nommé aux Oscars pour sa personnification du premier ministre britannique… auquel il ne ressemble pourtant pas du tout.

Quand la nouvelle est tombée, les cinéphiles ont été pour le moins étonnés. Gary Oldman dans le rôle de Churchill? Quoi?

Maintenant que Darkest Hour (L’heure la plus sombre) a été tourné, que le film a été apprécié et que six nominations aux Oscars ont été obtenues, on comprend mieux comment l’acteur de 59 ans a pu jouer une figure aussi différente de lui.

Wright est catégorique: seul Oldman pouvait transmettre cette «énergie maniaque» qui caractérisait le personnage historique. «Choisir sa distribution, c’est sans contredit la décision la plus importante qu’un réalisateur a à prendre. Après tout, il a le choix. Il peut soit engager un comédien qui ressemble physiquement au personnage réel dont il va raconter l’histoire. Ou il peut essayer de trouver un artiste qui a une âme et une énergie qui se rapprochent de celles du personnage. Je crois que, ça, c’est beaucoup plus difficile à rendre que l’aspect physique!»

«Gary a une énergie particulière. Il est très intense. En faisant mes recherches sur Churchill, j’ai appris que lui aussi était d’une vitalité incroyable. C’était presque maniaque. Il avait cent idées par jour – sur lesquelles quatre peut-être étaient bonnes! Il ne s’arrêtait jamais. Et je voulais quelqu’un qui rende ce trait de tempérament à la perfection.»

Ce quelqu’un, ç’a été Gary, donc. Même si, du scénario au tournage, il a fallu beaucoup de temps et de maquillage. Un maquillage dont l’élaboration aura pris plusieurs mois.

Cinq pour être exact. «Il a fallu beaucoup de travail pour trouver la bonne formule», confie Joe Wright.

Le réalisateur londonien, qui nous a notamment donné en 2007 le drame de guerre Atonement, avec Keira Knightley et James McAvoy, ajoute qu’un de ses plus grands défis a été d’éviter que l’acteur ressemble trop au premier ministre. «Au départ, nous avons transformé Gary de façon à ce qu’il soit une copie conforme de Churchill. Et nous l’avons perdu. Puis, nous avons laissé Gary avoir l’air de Gary. Et nous avons perdu Churchill.»

Au final, quelle formule a fonctionné? Opter pour un compromis entre Oldman et l’homme politique. «Il fallait simplement trouver cette zone idéale où Churchill et Gary pouvaient exister ensemble.»

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