Parler du deuil pour apprécier la vie
Avec On prend toujours un train, Josélito Michaud revient à l’animation télé, lui qui a été, en 2004, à la barre de Devine qui vient ce soir, un talk-show de fin de soirée sur les ondes du réseau TVA.
On prend toujours un train est une série remplie de délicatesse qui expose les confidences d’artistes et de gens ordinaires ayant vécu un deuil important. Enregistrée à bord du train qui relie les villes de Sherbrooke et Montréal, la série de huit épisodes, est le fruit de multiples rencontres poignantes faites par Josélito.
«En faisant la tournée des salons du livre, j’ai pu entendre des histoires touchantes et ressentir la souffrance de certaines personnes, explique l’auteur du livre Passages obligés, qui s’est écoulé à plus de 90 000 exemplaires. «Je crois qu’il y a une place pour ce sujet et qu’il faut en parler davantage», ajoute-t-il.
Hymne à la vie
Au fil des épisodes, le public découvrira le parcours émouvant d’une vingtaine d’invités. Des trajets parsemés de souvenirs, de silences, de larmes et de rires.
Avec compassion et respect, Josélito Michaud conduit les entrevues qui se veulent un hymne à la vie.
«Il ne s’agit pas d’une série sur la mort, mais plutôt sur la vie, indique l’animateur qui coproduit les émissions. Il faut profiter de chaque moment, chaque seconde de celle-ci.»
Livre ouvert
Dix personnalités ont choisi de partager le récit de leur courageuse démarche.
«Nous avons eu très peu de refus. Tous étaient liés à des questions d’horaires», affirme Véronique Béliveau, chef recherchiste de la série et compagne de Josélito.
On prend toujours un train réserve une programmation riche en émotions : Isabel Richer qui évoque, pour une rare fois, le départ de son père; Corneille, qui raconte le meurtre de ses parents au Rwanda; et Christian Tétreault, qui a perdu sa fille alors qu’elle était âgée de deux ans.
D’autres invités méconnus du grand public partageront également leur expérience avec la caméra. «J’avais envie d’entendre ces gens, précise Josélito Michaud. Leur cheminement démontre qu’on peut toujours s’en sortir.»
Au terme de la série, Josélito Michaud confirme qu’au sujet du deuil, la boucle sera bouclée. «J’ai compris ce que j’avais à comprendre, dit-il. Continuer serait de l’acharnement.» L’animateur ne cache cependant pas son envie de travailler sur d’autres projets de documentaires.
On prend toujours un train
À Radio-Canada
Dès le vendredi 18 avril, 21 h