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Swingne la bacaisse, version 2008

C’est la quatrième fois que les gars des Piknic Électronik sortent leur monde de la grande ville pour accueillir le printemps comme il se doit, c’est-à-dire en faisant un party dans l’une des nombreuses cabanes à sucre qui font la réputation de la région.

Si l’idée de faire migrer des centaines d’oiseaux urbains vers la campagne pour leur permettre de respirer le grand air est excellente, celle de bousculer l’image traditionnelle du rigodon, qu’on associe spontanément à ces endroits, est encore meilleure. Les cabanes à sucre peuvent être de leur temps, elles aussi! J’ai réalisé ça il y a une quinzaine d’années en me faisant servir de la tire par un Haïtien dans le coin de Rigaud, mais j’avoue que voir un DJ Brésilien dans un cabane à sucre, ça dépasse mon expérience antérieure.

«Tant mieux! On privilégie l’originalité et on considère la surprise des gens comme
un compliment, se félicite Nicolas Cournoyer, des Piknic. Mais entre toi et moi, je crois que ta surprise n’est rien à côté de celle qu’aura Gui!»

Gui, c’est Gui Boratto, le Brésilien en question, qui est une des nouvelles stars de la galaxie tech-house. Ceux qui l’ont vu à l’Å“uvre l’an dernier au Métropolis à l’occasion du dernier Mutek s’entendent pour dire qu’il est excellent, et son disque Chromophobia, paru à la même époque, en donne une belle preuve.

Allez écouter ses tracks Terminal et Gate 7, vous aurez une excellente idée de la finesse de sa musique et de l’énergie qu’elle contient. «On l’avait dans notre mire pour l’été prochain au Piknic, explique Nicolas, mais comme il est en tournée présentement, on s’est dit que ce serait parfait pour la cabane à sucre.»
En tout cas, les piknikeurs sont contents! Quant à Gui, dites-lui juste de ne pas mettre des Converse blancs…

Avec Alix et Vincent Lemieux, à la cabane à sucre Labranche de Saint-Isidore, dimanche de 14 h à 21 h, 25 $ ou 35 $ avec transport, ctronik.com ou labranche.ca

 
Autres suggestions de sorties:

Baile MTL

S’agit-il du meilleur de la world music? Si vous êtes intéressé par ce qui fait danser le monde, la réponse est : certainement! Le jeune collectif Baile MTL importe les meilleurs beats du monde entier. Et pour la deuxième fois, les gars invitent une sommité en la matière : Maga Bo, dont les beats font passer Manu Chao pour un touriste. De Rio à la Guyane en passant par les Balkans et l’Afrique, le gars a parfaitement assimilé les différents styles, qu’il passe dans un blender
stylistique pour en tirer quelque chose qui sonne comme du vrai world beat.

Avec Speakerbruiser, Khiasma, Masala et Jay Watts, au Zoobizarre, 6388, rue Saint-Hubert, vendredi à 22 h, 7 $, magabo.com

Aids Wolf

Sur le calendrier des spectacles du site de la Sala Rossa (casadelpopolo.com), on utilise un qualificatif pour définir le style musical d’Aids Wolf : «Indescriptible»! Moi, je crois que l’expression «provocation sonore» décrirait bien le groupe. Depuis sa formation, le quatuor montréalais se fait en effet un point d’honneur de faire la musique la plus discordante possible, question d’«affronter la tristesse moderne avec un zèle grisant» (ça, ça vient de leur manifeste). On peut aussi voir ça comme un «antidote à la guimauve pop» (ça, c’est de moi). À prendre à petites doses, cependant.

Avec Japanther, Sightings et Black Feelings, à la Sala Rossa, 4848, boulevard Saint-Laurent, jeudi à 20 h 30, 10-12 $, myspace.com/aidswolf

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