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Ce soir on danse… avec Moby

Marc-André Lemieux, Métro

À 42 ans, Moby ne pense qu’à une chose : faire la fête. «Le problème, c’est que je sors trop souvent, confesse-t-il en entrevue. Je ne reste presque jamais à la maison. Je sors en boîte, je bois beaucoup trop et je m’attire des ennuis.»

Dix sur dix pour l’honnêteté. Pour la maturité, on repassera. Que ses fans se réjouissent, c’est ce style de vie pour le moins intense qui a incité Moby à écrire Last Night, un nouvel album (en magasin dès mardi) aux accents résolument dance. Après l’immense succès de Play (1999), l’électro méditative de 18 (2002) et les envolées plutôt pop de Hotel (2005), le multi-instrumentiste américain retrouve ses habits de DJ et se lance tête première dans un océan de techno, de house et de disco. Un véritable festival de claviers déchaînés et de tempos particulièrement élevés.

Ce n’est donc pas étonnant que Moby décrive son plus récent opus comme «une folle nuit à New York». «Je voulais simplement faire un album un peu plus folâtre, précise-t-il. J’ai grandi en écoutant du Joy Division et en me prenant beaucoup trop au sérieux. Encore aujourd’hui, j’ai tendance à être un peu prétentieux. De temps à autre, je dois me rappeler que la vie n’est pas toujours un mélodrame ambulant. Elle a aussi un côté plus léger, plus l’fun. C’est pour ça que j’ai toujours aimé la musique dance. Ça me force à sortir de ma coquille.»

Les points sur les i
Last Night apparaît comme un vent de fraîcheur dans l’univers parfois glauque de Moby. Celui-ci est d’ailleurs le premier à le reconnaître : au fil des années, il s’est forgé, bien malgré lui, une réputation peu enviable dans le joyeux monde du divertissement, celle d’un musicien ennuyeux qui ne semble pas savoir comment apprécier les plaisirs simples de la vie.

Mais d’où vient cette étrange renommée? De ses allégeances politiques (Moby soutient le parti démocrate américain), de ses croyances religieuses (il s’affiche ouvertement comme un chrétien non conformiste) ou de son engagement envers les animaux (il suit un strict régime végétalien)?

Qu’importe. Avec sa toute nouvelle collection d’hymnes énergiques et enjoués, le DJ met les points sur les i et les barres sur les t. «Les gens croient que je n’ai aucun sens de l’humour, que je suis une personne rigide et froide, note-t-il en grimaçant. Ce n’est pas parce que quelques questions me tiennent à cÅ“ur que je ne m’éclate pas dans les bars.»

«Bono [le chanteur de U2] en est le parfait exemple, poursuit Moby. Il soutient plusieurs causes, mais ça ne l’empêche pas rester debout jusqu’à 6 h du matin pour faire la fête.»

Moby serait-il en train d’insinuer que Bono danse le disco? «Certainement! s’exclame-t-il. Mais je suis meilleur danseur que lui.»

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