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De la passerelle aux tables tournantes

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Après avoir défilé pour les plus grands couturiers aux quatre coins du monde, la mannequin québécoise Ève Salvail fait toujours le tour de la planète, mais cette fois comme DJ. La top-modèle originaire de Matane, qui a vécu 16 ans à New York et qui vit aujourd’hui à Miami, viendra faire danser pour la première fois les Montréalais, mardi, au Space Lounge. Celle qui avait réussi à se distinguer des autres beautés de ce monde avec son crâne rasé et son tatouage de dragon a parlé de sa toute nouvelle façon de se démarquer avec Métro.

Depuis quand êtes-vous DJ?
Ça fait quatre ans.

Qu’est-ce qui vous a mené vers ce métier?
J’ai un ami qui est propriétaire d’un bar à New York, le Pangea, et un soir son DJ était malade et il m’a demandé si j’avais des disques des années 1980, puisque c’est ce que l’autre DJ faisait jouer. J’ai dit oui.

Il m’a demandé de faire le DJ, mais je lui ai dit que je ne connaissais rien là-dedans. Je l’ai fait et j’ai eu la piqûre tout de suite!

Est-ce que vous vous aviez déjà rêvé d’être DJ?
C’est la dernière chose que je pensais faire, quoique mon frère faisait ça quand j’étais au collège.

Est-ce que ç’a été un gros défi de devenir une bonne DJ?
Oui, très gros et ce l’est encore. J’apprends beaucoup. Dans le monde des DJ, quatre ans de métier, t’es encore un bébé. C’est comme apprendre à jouer d’un instrument de musique, ça prend beaucoup d’années de pratique.

Quel genre musique privilégiez-vous comme DJ?

Je mets beaucoup de musique des années 1980, beaucoup de chansons populaires du moment, beaucoup de Justin Timberlake et de Madonna.

Est-ce que vous créez aussi vos propres beats?
Je fais ce qu’on appelle des mash-up. La plupart du temps, c’est fait avec une chanson de hip-hop et une chanson rock des années 1980. Tu les mets en même temps et le résultat est souvent inattendu.

Est-ce que vous aimeriez enregistrer un disque un jour?

J’enregistre déjà beaucoup mes mix, mais le problème c’est que je ne pourrais jamais vendre de disques, parce que je prends des pièces avec des droits d’auteur. J’enregistre parce que j’aime ça, j’ai un background en musique. J’ai toujours eu des bands, j’ai toujours composé et chanté.

Est-ce que vous êtes excitée de jouer à Montréal?
Je suis très nerveuse, mais j’ai très hâte.

Est-ce que c’est plus stressant d’être DJ quand on est déjà connue du public?

Au Canada, c’est différent parce que c’est chez nous. Je me mets de la pression,  parce que je veux faire une bonne job. J’aimerais déjà ça revenir. J’ai des personnes intéressées à me ramener ici. Travailler au Québec ça me donne l’occasion de voir ma famille et j’aime ça.

Est-ce que vous faites encore des contrats en tant que mannequin?

Quelques-uns, mais, ça m’étonne quand j’ai des contrats de mannequin. Dans ce milieu-là, d’habitude, à 30 ans, on a fini notre carrière. Moi, j’en ai 37!

Est-ce que tu vois un lien avec la mode et le monde des DJ?
Il y a un lien dans le sens où tous les gros shows de mode ont des DJ qui mettent de la musique live et ce sont toujours les nouvelles chansons qui sont mises de l’avant. Versace, quand il était vivant, et que je participais à ses défilés, faisait toujours une casette de la musique de ses shows qui comprenait les dernières chansons populaires. Il avait toujours les meilleurs mix et il les donnait à ceux qui assistaient au défilé.

DJ Evalicious
Space Lounge, mardi 22 h, Sur invitation seulement

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