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Mônica Freire, sous le soleil de Rio

«Je me sens très excitée et sereine à la fois», indique Mônica Freire à propos de la sortie de son quatrième effort, Na Laje, à paraître mardi.

Encensés par la critique, les rythmes électros et organiques de son album précédent, Bahiatronica, paru en 2005, ont su imposer l’artiste sur la scène culturelle. Une belle fierté pour cette Montréalaise d’origine brésilienne qui attribue sa percée à l’ouverture du public québécois.

«Les gens d’ici sont beaucoup plus ouverts aux musiques du monde, constate-t-elle. Les rencontres enrichissantes que j’ai pu faire lors de ma tournée en témoignent. Elles m’ont donné encore plus l’envie de créer.»

Pour son dernier opus, la chanteuse s’est exilée pendant six mois au Brésil. Un périple inspirant qui lui aura permis de se replonger dans sa culture d’origine. «Le temps passé là-bas a été nécessaire, explique-t-elle. J’avais besoin d’être près de l’univers de mes collaborateurs pour pouvoir livrer le bon message.»

Photos de voyage
Enregistré entre Rio et Montréal, Na Laje, qui propose un savant mélange de reggæ, de samba et d’électronique, est le fruit d’une grande aventure humaine. De concert avec le photographe international Tshi, le projet a pris une tout autre dimension. Il s’est transformé en un carnet de voyage ambitieux dépeignant la réalité de ces communautés.

«Sans le regard photographique, je n’aurai pas pu enregistrer l’album, confirme-t-elle. J’avais besoin de rencontrer ces gens et de visiter ces lieux de rassemblement. Ces images fortes ont donné un autre sens aux chansons.»

Avec une douceur qui caresse les sens, l’artiste pose ainsi sa voix chaude sur des textes de poètes prisés qui reflètent ses préoccupations à l’égard de la situation actuelle de son pays.  «J’apprécie la liberté de la poésie, dit-elle. J’aime aussi l’idée qu’on peut donner son propre sens aux mots des autres. Quelle beauté que de donner sa voix à des pensées qui ne sont pas les siennes!»

Parmi les nombreux musiciens qui ont participé à la création du compact, notons le réalisateur Liminha, véritable légende de la pop brésilienne et récipiendaire de deux
trophées Grammy’s. «Il a toujours été une grande inspiration pour moi. Travailler avec lui m’a permis de concrétiser un vieux rêve», confie Mônica humblement.

Propulsée à l’avant-scène par Ariane Moffatt, dont elle a assuré les premières parties, Mônica Freire demeure très reconnaissante de cette occasion qui lui a été offerte. «Elle est très chère à mon cÅ“ur, admet-elle. J’ai beaucoup d’admiration pour son côté mélomane curieuse. Elle m’a permis de rejoindre un plus grand public et de faire connaître un peu plus ma musique.»

La chanteuse devrait bientôt repartir sur les routes du Québec pour défendre les pièces de son nouvel opus. Des retrouvailles attendues par l’artiste, qui raffole de la scène. «La préparation de la tournée devrait me prendre une bonne partie de l’été, explique-t-elle. Il y aura beaucoup de guitares, et plusieurs pièces de Bahia­tronica seront réorchestrées pour l’occasion. J’ai hâte d’aller rejoindre le public. J’aime les gens et la vie!»

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