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Gym Class Heroes: iconoclastes sur un nuage

Les membres du groupe Gym Class Heroes flottent sur un nuage depuis la sortie, en juillet 2006, de l’album As Cruel as Children. Non seulement l’opus a permis à la formation d’atteindre le quatrième rang du Hot 100 américain avec la chanson Cupid’s Chokehold, mais il lui a donné l’occasion de travailler avec ses héros de jeunesse sur The Quilt, un quatrième CD à paraître le 9 septembre.

Busta Rhymes et Daryl Hall (Hall and Oates) ont en effet prêté main-forte au quatuor hip-hop qui se plaît à mélanger les genres dans chacun de ses titres, alternant entre le rock, le funk, le reggae et l’alternatif.

Cet été, le groupe fait partie du Vans Warped Tour, un festival de musique punk rock qui s’arrête une fois de plus à Montréal ce dimanche. C’est au parc Jean-Drapeau que Gym Class Heroes défilera sur la même scène que Pennywise, Katy Perry, Relient K, Jack’s Mannequin, Lordz, Against Me! et Angels and Airwaves.

Métro a passé un coup de fil à Disashi Lumumba-Kasongo, le guitariste de Gym Class Heroes.

Le Vans Warped Tour cet été, ça se passe bien?
Ça se passe super bien! C’est épuisant, mais il y a le soleil le jour et les barbecues la nuit.

En profitez-vous pour jouer des chansons de votre prochain album?
Oui. On alterne entre les vieux trucs et les nouvelles chansons. Le problème, avec le Vans Warped Tour, c’est qu’on accorde à chaque groupe un maximum d’une demi-heure sur scène… Avant de commencer cette tournée, on a répété à
New York et on a réussi à concocter un set list parfait. Le hic, c’est qu’il dépassait le cap des 45 minutes. Il a donc fallu couper…

Qu’est-ce que ça fait d’être l’un des seuls groupes hip-hop au Vans Warped Tour, que plusieurs considèrent comme un festival de musique rock?
Pour Gym Class Heroes, ça semble assez normal. On a fait autant de tournées avec des groupes rock qu’avec des groupes hip-hop. Peu importe avec qui on est jumelés, on ressort toujours un peu du lot. Mais c’est correct : on est habitués. Personne ne sait dans quelle catégorie nous mettre, et on aime ça.

Partir en tournée avec des groupes hip-hop, est-ce que c’est la même chose que de partir en tournée avec des groupes rock?
Non. La foule apprécie des trucs différents. Les amateurs de rock portent une
attention particulière à la façon dont on joue de nos instruments, tandis que les fans de hip-hop s’accrochent aux paroles de Travis [McCoy, le chanteur]

Que pensez -vous de l’étiquette indie/hip-hop qu’on essaie de vous apposer?
Je ne déteste pas ça. Ça ne me dérange pas… tant qu’on ne nous décrit pas comme un groupe emo! Les gens ont besoin de catégoriser chaque chose. Et nous, on aime leur compliquer la tâche…

Busta Rhymes figure sur la pièce Peace Sign/Index Down. Comment est née
cette collaboration?

Cool & Dre [les réalisateurs de l’album] avaient déjà travaillé avec Busta, et quand on a soulevé l’idée d’un duo avec lui, ils l’ont immédiatement appelé. Encore aujourd’hui, je n’en reviens pas! Busta Rhymes chante sur notre chanson! C’est fou!

C’est une collaboration qui nous paraît logique, parce qu’il semble partager votre vision de la musique.  Il dégage une énergie semblable à la vôtre : il ne se prend pas au sérieux et il s’amuse à jouer avec les genres musicaux.
C’est vrai. C’est génial d’avoir l’approbation d’un vétéran de la musique. Quand on tournait le vidéoclip, c’était cool de le voir s’amuser devant la caméra. C’était aussi drôle de le voir faire ses légendaires grimaces. On aurait dit un personnage de bande dessinée!

Comment Daryl Hall [de Hall and Oates] s’est-il retrouvé sur l’album?
C’est le groupe préféré de Travis. Et encore une fois, ç’a été une expérience
surréelle de se retrouver dans le même studio que lui.

En quoi le succès de As Cruel as Children a-t-il influencé votre travail pour The Quilt?
Ça nous a permis d’avoir un plus gros budget pour l’enregistrement! L’expérience qu’on avait acquise en studio pour As Cruel as Children nous a aussi beaucoup servi. On savait à quoi s’attendre et on était plus à même de décrire le son qu’on
voulait donner à l’album.

Vous venez de faire paraître Patches from the Quilt. Pourquoi avez-vous décidé de lancer un EP à deux mois de la sortie de l’album?
Pour mettre l’eau à la bouche des fans! Et ce qui est le plus génial, c’est que les trois chansons qu’on retrouve sur le EP ne vendent pas l’ambiance du reste de l’album, parce qu’il n’y a pas deux chansons qui se ressemblent sur le CD. Les pièces que j’ai composées sont plus rock, tandis que les autres sont plus hip-hop. Ça va être cool de voir la réaction des gens à la sortie du disque… Ils n’ont aucune idée de ce qui s’en vient!

Vans Warped Tour
Au parc Jean-Drapeau
Dimanche
(ouverture des portes à 11 h)

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