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Hollywood dans tous ses états

William H. Macy a l’habitude de jouer dans des films qui s’amusent à exposer les dessous peu
glorieux de Hollywood.

Après Wag the Dog et State and Main, l’acteur de 58 ans remet ça avec The Deal, dans lequel il joue Charlie Berns, un producteur sur le déclin qui tente par tous les moyens de se refaire une place dans le milieu du cinéma. Grâce à un script écrit par son neveu (Jason Ritter), il réussira à convaincre un important studio, à la tête duquel se trouve Deidre Herne (Meg Ryan), d’investir 100 M$ dans un film d’action.

William H. Macy sera en ville ce soir pour assister à la première canadienne de The Deal, dans le cadre du 12e Festival du film de Juste pour rire.

C’est du Colorado, où sa femme, Felicity Huffman (Desperate Housewives), est née, que l’acteur a donné un coup de fil à Métro.

The Deal reflète-t-il ce qui se passe vraiment dans les coulisses à Hollywood?

Non. C’est une satire. Par contre, je suis persuadé que dans toute l’histoire de Hollywood, il s’est passé des choses aussi folles que celles qu’on peut voir dans le film.

The Deal n’est pas votre premier film sur les dessous de Hollywood. Qu’est-ce qui vous attire tant dans ce type de long métrage?

La vérité, c’est que ma fascination pour le monde du cinéma est sans fin. Les gens sont portés à croire qu’à Hollywood, tout le monde se ressemble, qu’on est tous libéraux, riches et gais! Rien de tout ça n’est vrai. Plusieurs de mes amis sont républicains et hyper conservateurs. On forme un groupe très éclectique. J’ai toujours été fier du fait que des gens issus de milieux si différents peuvent travailler si bien ensemble. The Deal en est le parfait exemple. Le tournage a eu lieu en Afrique du Sud, un pays où règne encore une importante ségrégation raciale, et ce, même si l’apartheid a été aboli il y a presque 20 ans. Mais sur le plateau, Blancs et Noirs travaillaient, riaient, mangeaient et buvaient ensemble, dans l’harmonie la plus totale. Ça en dit beaucoup à propos de la puissance de l’art.

Comment était Meg Ryan sur le plateau?

Fantastique. Premièrement, elle joue la comédie de superbe façon. Ensuite, elle est une très bonne joueuse d’équipe. Et finalement, elle est vraiment jolie! [rires]

À vos yeux, The Deal est-il une comédie romantique?

Absolument. La grande différence entre le livre de Peter et notre scénario, c’est l’histoire d’amour. Les personnages existent dans le bouquin, mais il ne se passe rien. On voulait rappeler les comédies romantiques des années 1930, où les deux personnages principaux ne peuvent pas se sentir, mais finissent par coucher ensemble.

Les comédies sont-elles prises au sérieux quand vient le temps des Oscars?

Non. Pour qu’une comédie figure parmi les finalistes aux Oscars, elle se doit d’être extraordinaire. C’est triste, parce qu’on a tous besoin de voir de bonnes comédies, elles obtiennent habituel­lement pas mal de succès au box-office.

Alors pourquoi n’obtiennent-elles pas la reconnaissance qu’elles méritent?

Parce que trop souvent, les comédies sont mal jouées et elles sont remplies de mauvaises blagues. Les gens présument donc que toutes les comédies se ressemblent.

Vous allez bientôt faire vos débuts en tant que cinéaste avec Keep Coming Back. Comment vous sentez-vous à l’aube de passer de l’autre côté de la caméra?

Je suis terrifié! Il y a une énorme différence entre jouer la comédie et réaliser un film. Jouer, c’est facile. Réaliser, c’est difficile.

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