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Yoav: Comme un seul homme

Il a la voix de Jeff Buckley et l’ambition musicale de Damien Rice. Avec sa guitare, il s’échantillonne en temps réel et superpose les nappes sonores. Joseph Arthur? Non, Yoav. Ce soir et jusqu’à dimanche, le ténébreux trentenaire joue à l’insaisissable au pavillon Heineken.

Né en Israël, élevé en Afrique du Sud et résidant à Londres, Yoav est à 29 ans un nouveau venu sur la scène musicale. Pourtant, il possède déjà une feuille de route bien garnie, ayant déjà passé du temps à explorer et à défricher de nouvelles sonorités.

Il semble maintenant que sa voie est trouvée: en solitaire, mais jamais sans ses bidules technologiques. Pas mal pour celui qui a été, selon ses dires, un vrai «nerd» à l’école, capitaine du club d’échecs, avec des lunettes à grosses montures, et qui est par la suite devenu mannequin…

«Tout a commencé quand j’ai voulu reproduire la rythmique hip-hop avec ma guitare, explique Yoav au bout du fil. J’ai grandi en écoutant des guitaristes, et parallèlement, j’étais DJ le soir. Entre ces deux univers, je me suis trouvé une niche, un style qui ressemble à du Talvin Singh acoustique, Nick Drake et The Edge. J’ai obtenu le meilleur des deux mondes : avoir la sensation de jouer un instrument et de maîtriser une foule comme un DJ.»

Quand ça fait pop!

Le premier album de Yoav, Charmed & Strange, regorge de ces boucles sonores à portée de main, courantes surtout chez les auteurs-compositeurs indépendants.

Mais ce qui séduit chez cet artiste, c’est son goût marqué pour la pop, pour la mélodie qui s’incruste sans crier gare dans votre subconscient.

«J’admire la manière dont Björk présente sa musique sur scène sans utiliser les instruments conventionnels, explique Yoav. Et chaque fois que je songe à intégrer d’autres musiciens, je reviens inévitablement à ma bonne vieille recette en solo.»

Champignons magiques

Le musicien nomade a aussi eu recours à l’aide des narcotiques pour trouver ses idées et parfois ses climats austères.

«J’ai expérimenté la marijuana avec le hip-hop et l’ecstasy avec la musique dance, avoue-t-il. Je jeûnais le jour et, le soir, je prenais des champignons magiques. Ça a créé une osmose totale entre moi et ma musique.»

Yoav
Au pavillon Heineken
Tous les soirs à 20 h
(jusqu’à dimanche)

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