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Fêter pour rassembler

Geneviève Vézina-Montplaisir, Métro

Si Chloé Sainte-Marie a accepté d’être porte-parole de la fête nationale cette année avec l’historien Jacques Lacoursière, c’est avant tout pour se faire la porte-étendard d’un message.

La chanteuse, qu’on a déjà entendue dénoncer en public l’absence de soutien aux aidants naturels, déplore aujourd’hui le manque de reconnaissance envers les peuples autochtones. La compagne du cinéaste Gilles Carle veut aussi faire de la fête du 24 juin, placée cette année sous le thème de l’histoire, une célébration du 400e anniversaire de Québec.

«Je voulais également parler des langues des Premières Nations, dont plusieurs sont en train de mourir», explique-t-elle.

La chanteuse incorpore d’ailleurs souvent des paroles en innu à ses chansons, ayant un grand amour pour les peuples qui ont accueilli Champlain le 3 juillet 1608 sur les rives de ce qui allait devenir la ville de Québec. Avec le 400e de la capitale nationale, Chloé Sainte-Marie affirme qu’il est temps de réécrire la vraie histoire.

«L’histoire est enseignée toute croche, dit l’interprète. Ç’a toujours été le bon Blanc et le mauvais Indien. On inculque des préjugés aux jeunes contre les Amérindiens. Comment ça se fait qu’on n’apprenne pas de langues autochtones à l’école primaire? C’est un scandale! Alors qu’on nous enseigne l’anglais, on ne nous apprend pas les langues des premiers habitants du territoire où on vit. C’est fou!»
Chloé Sainte-Marie espère inspirer les Québécois avec  le discours qu’elle prononcera aujourd’hui sur les plaines d’Abraham.

«Le cÅ“ur de mon discours sera l’alliance qui doit avoir lieu, quand on fait une fête comme ça, entre les Premières Nations et tous ceux qui vivent au Québec. C’est autour de ça que je vais aussi parler de l’arrivée de Champlain.»

C’est la fête
Outre le message qu’elle entend transmettre, Chloé Sainte-Marie souhaite que les gens s’amusent durant les célébrations de la Saint-Jean-Baptiste.

«J’ai fait le tour du Québec, j’ai compté 750 sites de fête, dénombre-t-elle. Il faut fêter, délirer, s’amuser, lâcher son fou! L’important, c’est que toutes les nations qui vivent au Québec célèbrent cette fête!»

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