Richard Petit : Le plus beau des voyages
C’est au Pistou déjeuner, coquet petit restaurant du Plateau- Mont-Royal, que Richard Petit a donné rendez-vous à Métro.
Arrivé avec quelques minutes de retard, accompagné du soleil en prime, le chanteur était visiblement heureux à l’idée de nous parler enfin de son troisième album, YUL. Un voyage éclectique au cÅ“ur de son imaginaire.
Rencontre avec un gars qui revient de loin, mais qui, loin d’être abattu, repart en force.
Six ans après nous avoir proposé Little Girl, son deuxième album studio, Richard s’apprête à vivre un troisième accouchement. Et malgré la maladie qu’il a dû combattre récemment, ce dernier se fera sans douleur, avec envie et fébrilité.
«Je suis comme un écolier à la veille des vacances d’été, dit le chanteur. Je vis actuellement de la pure excitation.»
L’inspiration sur la route
Avec ce nouvel album, Richard Petit commence un nouveau voyage. Un périple auquel il souhaite convier ses fans.
«Au cours de l’année 2007, j’ai beaucoup voyagé, raconte-t-il. Je suis allé à Moscou, en Afghanistan, au Costa Rica, à Las Vegas et à Paris. Ces voyages m’ont énormément inspiré et ont influencé ce que je voulais créer comme ambiance.»
Le fruit de ses efforts s’intitule YUL, un titre qui évoque les aéroports et les décollages.
La première chanson s’appelle Globe-trotters : la musique est aérienne, on se sent en transit… le ton est donné. YUL est un album qui, sur le plan des textes, est en gestation – de manière volontaire – depuis des années.
«La plupart des textes que l’on retrouve sur l’album ont été écrits il y a belle lurette, note-t-il. Faire un album, pour moi, ce n’est pas nécessairement y
insérer mes dernières chansons, mais plutôt celles que j’ai décidé d’y mettre maintenant. Les textes sont intemporels, mais les arrangements, eux, sont actuels.
«Nous avons commencé à enregistrer l’album en janvier 2008, alors ce que vous allez entendre comme sonorité sur mon nouveau CD, ce sont mes inspirations musicales du moment, ajoute-t-il.
Un triangle sonore
Dès le début du processus de création, Richard Petit et son ami et réalisateur, Michel Bruneau, sont partis avec une idée bien simple, celle d’un triangle avec trois faces bien précise.
«Je voulais des guitares acoustiques dominantes et omniprésentes, une touche d’électronique et beaucoup d’arrangements symphoniques. Je ne voulais pas faire des chansons, mais plutôt un album. Le but était qu’à l’écoute, on ait l’impression d’entendre un tout.»
Ce n’est pas parce que le chanteur a récemment dû combattre la maladie qu’il nous offre un album plus sombre que ses précédents, au contraire.
«Nos blessures et nos accidents de parcours, ça fait partie de nos vies, dit-il, songeur. Je m’inspire du lot plutôt que de cibler un événement précis et de tourner autour.
Un concept unique
En marge de l’album et afin de faire patienter ses fans jusqu’à sa rentrée montréalaise prévue pour le mois de novembre au Gesù, le chanteur proposera une fois par semaine un nouveau vidéoclip sur le web.
«Nous avons pris la décision d’utiliser le budget habituellement alloué à 1 seul clip pour en pondre 11 totalement différents, indique-t-il. Nous venons tout juste de terminer les tournages et le résultat est surprenant.»
Le tout sera disponible sous peu sur le portail sympatico msn.