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Céline Dion au Centre Bell: la totale

«Au cours des six derniers mois, il y a une image qui me revenait
souvent dans la tête… Et c’est celle que j’ai devant moi ce soir»,
déclarait Céline Dion, hier, lors du premier d’une série de huit
concerts au Centre Bell.

La chanteuse avait hâte à ses retrouvailles avec le public québécois,
qu’elle n’avait pas vu depuis le 31 décembre 1999. Le sentiment était
réciproque, c’est le moins qu’on puisse dire.

Presque tous les titres proposés par la star ont été accueillis par une ovation debout. Les 22 426 spectateurs n’ont jamais cessé d’applaudir l’interprète qui, en retour, leur a offert un spectacle de très haut calibre, se donnant tout entière sur chacun de ses succès.

Une voix
Céline Dion s’est montré le bout du nez aux alentours de 21h. Cachée derrière quatre écrans géants sur lesquels étaient projetées des images de sa tournée mondiale, elle a entamé les célébrations avec l’entraînante I Drove All Night, avant d’enchaîner avec J’irai où tu iras, l’une des huit chansons en français du spectacle. Vêtue de sa fameuse petite robe rose, elle n’a pas ménagé les efforts pour ravir une foule conquise d’avance. Du haut de ses talons aiguilles, elle se déplaçait avec vigueur aux quatre coins d’une impressionnante scène centrale notamment composée de deux passerelles qui s’étiraient jusque dans les rouge.

Céline s’est adressée à ses fans pour la première fois après The Power of Love, qu’elle a interprétée en multipliant les coups de poing à la poitrine. Elle a profité de l’occasion pour souligner à quel point Montréal lui avait manqué. «Ça fait peut-être huit ans qu’on ne s’est pas vu, mais je vous jure qu’on va reprendre le temps perdu!» s’est-elle exclamée avant d’entonner Destin.

Des chansons de son plus récent album en anglais, elle n’en a chanté que cinq, dont la pièce-titre, Taking Chances. Ces morceaux, pour la plupart moins connus du grand public, étaient plus souvent qu’autrement accompagnés d’une mise en scène plus élaborée. Les huit danseurs ont d’ailleurs fait leur apparition sur Eyes on Me. La superbe chorégraphie d’inspiration flamenco a réussi à transformer un air plutôt moyen en un numéro d’une grande sensualité. Même chose pour Alone, une reprise d’un vieux hit de Heart, joliment agrémentée de projections vidéo.

Comme à son habitude, Céline a soufflé tout le monde avec All by Myself, un tube fait sur mesure pour les grands rendez-vous. Les frissons étaient définitivement au rendez-vous lors de la portion a capella du morceau. Seule au milieu de l’amphithéâtre, la chanteuse a atteint les notes les plus hautes avec une aisance déconcertante.

Parmi les autres moments forts du concert, on note L’amour existe encore, l’une des plus belles compositions du tandem Luc Plamondon – Richard Cocciante, The Prayer, en duo virtuel avec Andrea Bocelli, et S’il suffisait d’aimer, un magnifique hymne à l’amour signé Jean-Jacques Goldman.

Bémol
Une soirée sans faux pas, donc, à l’exception peut-être du medley-hommage au groupe britannique Queen. Placé aux trois quart du spectacle, le pot-pourri des chansons de Freddy Mercury et compagnie détonnait avec le reste de la prestation. Céline avait beau y aller d’énergiques cris de ralliement, We Will Rock You et The Show Must Go On n’ont jamais eu l’effet souhaité. Plus heureuse était sa version de It’s a Man’s World, qui clôturait un intermède soul qui lui convenait beaucoup plus.

Au rappel, la diva a sorti les gros canons avec River Deep Mountain High (un numéro qui rappelait beaucoup celui qu’elle présentait à Las Vegas), My Heart Will Go On et Pour que tu m’aimes encore. Une finale à la hauteur des deux spectaculaires heures qu’elle venait de nous faire passer.

Véronic DiCaire en première partie
C’est finalement à Véronic DiCaire que René Angélil a confié la première partie du concert. L’impresario de Céline Dion avait promis un début de soirée rempli d’humour et de chansons… et c’est exactement ce à quoi nous avons eu droit.

«J’ai réalisé que c’était plus facile de faire la première partie de Céline que d’avoir des billets!» a blagué Véronic DiCaire quelques minutes après être montée sur scène, comme pour s’excuser d’être là. La Franco-Ontarienne méritait pleinement sa place. Et elle l’a prouvé en touchant la cible à chacune de ses imitations.

D’Isabelle Boulay à Marie-Chantal Toupin, en passant par Marie Carmen et Ginette Reno, la chanteuse-humoriste nous a montré sa polyvalence, son grand sens de la comédie et, surtout, la puissance et la justesse de ses cordes vocales. Une prestation fort appréciée par la foule, comme en ont témoigné des applaudissements nourris.

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