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Marc Gibaja présente Ma vie n'est pas une comédie romantique

Marc-André Lemieux, Métro

Marc Gibaja aurait bien voulu intituler son tout premier long métrage Ma vie sans Meg Ryan. Malheureusement pour lui, la principale intéressée a refusé la demande du cinéaste français.

«Elle n’était d’accord, parce qu’elle ne veut plus être associée aux comédies romantiques», explique le réalisateur, de passage à Montréal.

Dans les règles

Ma vie n’est pas une comédie romantique raconte l’histoire de Thomas (Gilles Lellouche), un chroniqueur dans un magazine de jeux vidéo qui, à l’âge de 35 ans, doit retourner vivre chez ses parents après s’être fait larguer par sa copine. De retour dans sa ville natale,il reprend contact avec Florence (Marie Gillain), une amie d’enfance qui vit une douloureuse rupture.

Marc Gibaja l’admet : son long métrage est bourré de clichés propres aux comédies romantiques… et il en est fier : deux personnages qui ne sont pas faits l’un pour l’autre, une journée parfaite, des déclarations d’amour à mots couverts, une cérémonie de mariage, une poursuite effrénée à l’aéroport… La totale!

«En écrivant le premier mot du scénario, je savais déjà que la critique n’allait pas aimer! rigole le cinéaste. J’ai fait tout ce qu’il ne fallait pas faire et je me suis bien amusé avec tout ça.»

À l’eau de rose

Contrairement à ses pairs, Marc Gibaja ne cache pas son penchant pour les films à l’eau de rose, même si ceux-ci ont bien mauvaise réputation dans l’Hexagone.

«Chaque fois que je dis que j’aime les comédies romantiques, ça provoque, indique-t-il. Dans le milieu du cinéma, l’amour, ça doit être grave et passionnel, déchirant.»

Selon le cinéaste, les mots «comédie» et «romantique» font peur.

«En France, ce sont les drames qui ont la cote, dit-il. Il faut faire pleurer, il faut faire réfléchir. C’est la même chose pour la romance. De nos jours, le romantisme, c’est presque bête. C’est comme un aveu de faiblesse. C’est un état qui ne doit plus être. Aujourd’hui, on doit être pragmatique, ambitieux. On peut être tout ce qu’on veut sauf romantique, parce que ça fait
terriblement « XIXe siècle ».»

Le goût du risque

La réception mitigée qu’a reçue Ma vie n’est pas une comédie romantique en France n’a pas refroidi les ardeurs de Marc Gibaja du côté du cinéma. L’auteur de La minute blonde, une série-culte diffusée chaque soir sur Canal + dans le cadre du Grand Journal, veut faire un remake comique d’Alive (Les survivants), un drame sorti en 1993 qui raconte comment, après le crash de leur avion dans la cordillère des Andes, les membres d’une équipe de rugby ont été contraints de recourir à l’anthropophagie pour survivre aux conditions climatiques extrêmes.

«C’est un truc terrible, et je suis certain d’avoir des critiques terribles!» dit-il en riant.

Ma vie n’est pas une comédie romantique
En salle dès aujourd’hui

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