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Jalil Lespert présente 24 mesures et quatre solitudes

Maxine Charbonneau, Métro

Nous connaissons Jalil Lespert comme un acteur prolifique ayant participé à plusieurs longs métrages d’envergure com­me Ressour­ces humai­nes, Le petit lieutenant et plus récemment, Ne le dis à personne. Avec 24 mesures, pour sa première réalisation, il décide de nous plonger dans la vie d’Helly, de Didier, de Marie et de Chris. Quatre personnages qui n’ont rien en commun mais qui, curieusement, se croiseront le temps d’une nuit, la veille de Noël. Une nuit où, malgré leur solitude commune, ils tenteront de laisser entrer un peu plus d’amour dans leur vie.

24 mesures s’est vu décerner le prix du Meilleur film lors de la troisième édition du Festival du film de Tremblant. Comment avez-vous réagi à cet honneur?
Je suis hyper content! 24 mesures est une Å“uvre entière qui n’a pas été créée dans le but de faire l’hunanimité. Alors, sachant que les cinéphiles québécois sont habituellement très critiques, je peux dire mission accomplie. Je suis également excessivement fier pour Lubna Azabal, qui a raflé le prix de la meilleure actrice. Elle s’est donnée grandement dans ce projet et elle mérite pleinement ce prix.

Comment avez-vous composé avec le défi de réaliser un premier long métrage?
Humblement, ce fût un défi que j’ai relevé avec plaisir, facilité et confiance. Ayant déjà deux réalisations de courts-métrages à mon actif, la transition d’acteur à réalisateur a été tout à fait naturelle. J’ai grandi dans le monde du cinéma! Ma grammaire à moi est celle du 7e art. En tant qu’acteur, la réalisation me permet d’approfondir mon art d’avantage.

Parlez-nous de l’importance du jazz dans 24 mesures.
La thématique du jazz s’est imposée par elle-même.  J’ai écrit ce film en mode automatique, d’une manière très spontanée, un peu comme une pièce de free-jazz. J’ai également imaginé mes personnages comme quatre instruments de musique totalement différents qui, une fois mis ensemble, forment un quartet inébranlable. Il y a un solo pour chacun des personnages qui s’intègre ensuite dans le chorus.

Vous avez décidé de prioriser les gros plans, pourquoi?
J’adore tourner en gros plans. Cela permet au cinéphile de saisir rapi-dement la couleur du personnage et l’émotion qui s’en dégage. Et puis, naturellement, il y avait un souci technique. Nous tournions plusieurs scènes de nuit et, afin d’économiser, nous devions minimiser l’éclairage et le centraliser.

Quels sont vos projets?
Le public pourra me voir dans le prochain film réalisé par Marco Pontecorvo et dans Zones turquoise, un film sur les massacres perpétrés au Rwanda réalisé par Jean-Christophe Klotz. Je jouerai également au théâtre dans un drame loufoque d’un auteur suédois.

24 mesures
En salle dès aujourd’hui

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