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Malajube entre deux jams

Marc-André Lemieux, Métro

Voici une bonne et une mauvaise nouvelle pour les inconditionnels de Malajube.

 

Pour commencer, la bonne : pour la première fois de sa jeune histoire, la formation québécoisedonnera, dimanche, un concert extérieur gratuit à l’occasion de la soirée de clôture des 20es Franco­Folies. La mauvaise : ce spectacle – ainsi qu’une série d’autres un peu partout au Canada cet été – ne fait que ralentir le quatuor dans le processus de création de son très attendu troisième album.

«On est un band assez sensible et pas très technique, dit le batteur Francis Mineau, à l’autre bout du fil. Quand on est dans quelque chose, c’est ben, ben intense. C’est pour ça que pour nous,  c’est dur de donner des shows et de composer des chansons en même temps. Travailler les vieilles tounes, ça demande un effort que t’as pas nécessairement envie de faire quand tout ce que tu as le goût de jouer, c’est des nouveaux trucs.»

Le musicien reconnaît toutefois que les concerts occupent une place primor­diale dans la carrière d’un groupe, particulièrement à une époque où les ventes de disques dégringolent. Les récentes prestations live de Malajube revêtent une importance d’autant plus grande que la formation n’était pas montée sur scène depuis son concert de décem­bre au Métropolis. Une soirée qui mettait fin à la tournée Trompe-l’Å“il, qui avait mené le groupe aux quatre coins du globe.

Après avoir pris quelques semaines de vacances au début de l’année, Mathieu Cournoyer, Thomas Augustin et Julien et Francis Mineau se réunissaient pour jouer, en toute  liberté.

«Ç’a été bon pour nous. Ça nous a remis les idées en place, explique Francis Mineau. Ça te rappelle c’est quoi être un band et pourquoi tu le fais. On a essayé des trucs que ça faisait longtemps qu’on n’avait eu le temps de faire parce qu’on n’était jamais ici. Quand tu passes une semaine à la maison, entre deux séries de spectacles à l’étranger, ce n’est pas toujours ce que tu as envie de faire, te ramasser dans un local pour jammer.»

Au début de l’été, Malajube donnait à ses fans un aperçu de ces sessions d’expérimentation sur son site MySpace. Mis en ligne au mois de juin, Internet est un court extrait instrumental de 60 secondes qui pourrait de figurer sur le nouveau CD. Un rif  sombre, ponctué de montées dramatiques, qui ne ressemble en rien au «mish-mash touffu de Trompe-l’Å“il», selon le
batteur.

«Je pense que Julien l’a mis parce que ce n’est pas représentatif de ce qu’on fait présentement! rigole-t-il. On oscille encore entre le death metal et Sylvain Cossette. Il y a des tounes assez simples et naïves, mais il y en a d’autres méchantes et dark.»

Le groupe souhaite entrer en studio dès cet automne pour sortir le disque au mois de février. Fidèle à sa réputation, Malajube désire sortir des sentiers battus et lancer, quelques semaines avant la parution du CD, des extraits de celui-ci sur support vinyle. Le groupe espère ainsi encourager ses fans à acheter sa musique au lieu de la télécharger sur le web. «Si c’était possible de faire des cassettes, on en ferait aussi! dit Mineau, qui avoue avoir gardé son gros baladeur d’antan. Je me suis fait fouiller à Yellowknife récemment et quand ils ont vu mon walkman jaune, ils sont partis à rire pis ils m’ont dit : « Prends ton avion et va-t’en loin d’ici! »»

Tant mieux pour nous.

20 ans… dans les dents                                                                                                    
Malajube, Karkwa, Gatineau et Alexandre Désilets
La Zone Molson Dry
Dimanche à 18 h

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