Soul Men : Tristes adieux

Le défunt Bernie Mac n’a jamais joué dans un film à la hauteur de son potentiel. Au lieu de montrer l’étendue de son talent, Soul Men nous rappelle que Mac – mort d’une pneumonie en août à l’âge de 50 ans – était d’abord un grand stand-up comique avant d’être un acteur de comédie.

Ce n’est pas que le talent de Mac ne brille pas dans Soul Men. En fait, il est gaspillé, ce qui rend le film encore plus déprimant que s’il avait été tourné avec un mauvais acteur. Racontant l’histoire de deux vieux chanteurs réunis pour un dernier grand retour, Soul Men, se perd dans les méandres d’un mauvais scénario.

La comédie désordonnée qui trouve des moments d’émotion et de rire à d’étranges endroits fait paraître Zack and Miri Make a Porno excellent. Toutes nos excuses à Seth Rogen, mais personne dans Zack and Miri n’est aussi bon que Mac l’était. À son meilleur de stand-up, l’humoriste évoquait Rodney Danger­field, qui était pour lui une source d’inspiration.  

Un aperçu du personnage peut être vu au début du film, particulièrement dans un échange avec l’acteur Mike Epps, qui joue le neveu du personnage de Mac.

Epps : «Rentre dans la maison et viens dire salut à Charlene et aux enfants.»

Mac : «Fuck les enfants!»

Ça ne paraît pas vraiment sur papier, mais comme Dangerfield, Mac rendait le tout si drôle et bizarre qu’il pouvait lire le bottin téléphonique et c’en était drôle.

Son talent fait émerger quelques rires du scénario de Soul Men et donne un peu d’aide à la réalisation d’amateur de Malcom D. Lee ou à la covedette Samuel L. Jackson, dont les performances emploient tous les clichés qui vous viennent en tête quand vous pensez à Samuel L. Jackson.

Soul Men est une terrible façon de se remémorer un acteur qui va nous manquer, mais c’est également une bonne façon de se rappeler qu’il suffit d’aller au club vidéo du coin pour retrouver le roi de la comédie.

Soul Men
En salle dès aujourd’hui