GLOW: Une lutte toute féminine
GLOW, la série à succès de Netflix qui vient de récolter 10 nominations au prix Emmy pour sa première saison, est de retour cet été pour un deuxième match.
Composée d’une distribution presque uniquement féminine, la série jongle entre la comédie, le drame et les coulisses de la lutte-spectacle.
Métro a discuté avec l’actrice Rebekka Johnson, qui interprète, aux côtés de Kimmy Gatewood, la moitié du duo de lutte les Beantown Biddies.
Dawn Rivecca, jouée par Johnson, et Stacey Beswick, jouée par Gatewood, figurent parmi les points forts de la série, et elles le doivent en grande partie à l’écriture des auteures et productrices Liz Flahive and Carly Mensch.
«Elles ont vraiment pris en compte notre passé comique, plus sketch, pour cette saison, explique Rebekka Johnson. On n’interprète pas seulement les Beantown Biddies. Ceux-ci nous ont donné beaucoup de latitude pour la création des autres rôles qu’on joue. Ils sont révélés assez tôt dans la saison, mais c’était très excitant pour Kimmy et moi de découvrir ces nouveaux personnages.»
Nonobstant la lutte et la comédie, GLOW reflète aussi les mouvements hollywoodiens #MeToo (#MoiAussi) et #TimesUp. Si la première saison précédait les allégations envers Harvey Weinstein et Louis C.K., la série est centrée sur les obstacles constants des femmes dans l’industrie du divertissement dans les années 1980. La saison 1 déborde de récits qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux dont on entend parler aujourd’hui, et la saison 2 en contient encore plus.
«GLOW parle de la problématique à sa manière. Les mouvements #MeToo et #TimesUp n’ont pas inventé le problème, ils l’ont simplement révélé au grand jour, pour qu’on puisse, je l’espère, y mettre fin, avance Rebekka Johnson. Quand on tournait la première saison, le mouvement était encore très peu connu, il n’avait pas de nom.»
L’actrice note qu’il y a eu «un changement de mentalité en Amérique du Nord, quand vient le temps de parler d’agressions et de harcèlement sexuels. Principalement parce que les gens qui ont vécu, ou qui vivent toujours, ces crimes sortent du placard et parlent de leur expérience».
«GLOW fait partie du mouvement», dit-elle. Et l’existence même de la série en est la preuve: oui, la distribution est composée en majorité de femmes, mais l’équipe de production, derrière la caméra, l’est aussi.
«Je réalise, écris, produis et joue, relate l’actrice, qui, avec Kimmy Gatewood, planche sur le court métrage Consent (Consentement). Dans plusieurs boulots, je n’étais pas entourée de femmes. D’habitude, on voit beaucoup d’hommes, avec quelques femmes ici et là. C’est génial, le nombre de femmes qui font partie du processus, devant et derrière la caméra. Ça crée un environnement très sécuritaire.»