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Amis à la vie, à la mort, un film sur le rôle de l’amitié à l’âge d’or

Photo: AZ films

Annie, Jean, Claude, Albert et Jeanne sont amis depuis toujours. Maintenant âgés de 75 ans, ils sont en proie à tous les problèmes qui font le «charme» du troisième âge. Annie (Geraldine Chaplin) regrette de ne pas voir ses petits-enfants plus souvent, son mari Jean (Guy Bedos) regrette quant à lui ses jours d’engagement social. Albert (Pierre Richard) perd la mémoire et oublie donc que son épouse Jeanne (Jane Fonda) est atteinte d’une grave maladie. Et il y a leur ami Claude (Claude Rich), l’ancien don Juan qui voudrait tant retrouver l’ardeur de ses 20 ans.

Sentant venir l’inévitable décision de déménager leurs pénates dans un centre pour personnes âgées, les cinq inséparables commencent à fomenter un plan : et s’ils vivaient plutôt tous ensemble?

«J’ai d’abord eu l’idée de ce film parce que c’est un sujet de société qui n’était pas traité au cinéma, explique le Français Stéphane Robelin, rencontré à l’occasion d’un passage à Montréal. C’est un sujet tellement large, qui concerne tellement de gens… Mais ce n’est pas très joyeux, de prime abord. Alors, j’ai décidé de faire un film gai, qui propose des solutions. Tout est à inventer dans ce domaine, et j’aimerais que le film aide les gens à réaliser qu’il y a des solutions plus drôles et moins chiantes que d’autres!»

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L’idée derrière le film, bien sûr, était aussi de «réunir pour la première fois une brochette d’acteurs un peu prestigieux pour jouer nos vieux», admet le cinéaste. «J’avais écrit le personnage de Claude Rich exprès pour lui, et les autres sont venus quelques mois après, se remémore-t-il. J’ai pensé à Jane Fonda à la fin, un an plus tard, quand elle a dit au Festival de Cannes qu’elle aimerait beaucoup rejouer en français.»

Si les comédiens ne se sont pas fait prier pour embarquer dans le projet, il a fallu trois ans pour réunir le financement nécessaire, et une autre année pour… attendre que tout ce beau monde soit disponible en même temps!

On aurait pu s’attendre à ce que Stéphane Robelin, qui signe ici son deuxième long métrage, avoue avoir été intimidé de se retrouver sur un plateau à devoir diriger cinq aussi grands noms du cinéma. Et pourtant… «Ils se sont tous bien entendus, et ils étaient donc de bonne humeur, sourit le réalisateur. J’ai essayé d’agir comme s’ils étaient de jeunes acteurs en leur disant directement ce qui n’allait pas, ce que je voulais changer dans leur jeu… et eux ont suivi, contents d’avoir un point de vue qui centralisait.»

Du reste, les comédiens, issus d’univers plutôt différents, avaient leurs propres insécurités les uns par rapport aux autres. «Pierre Richard avait peur de ne pas être à la hauteur en jouant le conjoint de Jane Fonda, elle craignait que son français soit trop rouillé… Ils ont beau avoir beaucoup de métier, ils sont encore passionnés et veulent offrir la meilleure performance possible.»

Et si on vivait tous ensemble?
En salle dès vendredi

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