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Dans la brume: À bout de souffle

Photo: Les Films Séville

Le cinéaste québécois Daniel Roby amène le spectateur Dans la brume, filmant l’apocalypse à échelle humaine.

La vision est terrifiante. Paris soufflée par un tremblement de terre, des cris, une ruée infernale et puis plus rien, le silence. Une étrange entité y sème la mort, faisant douloureusement écho aux récents attentats terroristes qui ont meurtri la Ville Lumière.

«C’est sûr que le scénario a été écrit avant, mais il y avait un souci de ne pas replonger les Parisiens dans des émotions trop vives ou trop proches de ce qu’ils ont vécu, se rappelle en entrevue Daniel Roby. Ce fut très délicat, même si ce n’est pas le sujet du film.»

À l’image de The Mist et TheFog, le nouveau long métrage du réalisateur de Louis Cyr est une œuvre fantastique sur une brume toxique d’origine inconnue qui ravage tout sur son passage. Le seul moyen d’y échapper est de retenir son souffle et de se mettre en sécurité, en hauteur.

«Je trouvais ça intéressant qu’il y ait beaucoup d’éléments inexpliqués dans cette histoire, ajoute M. Roby. On pense qu’on sait tout et il arrive des événements qui remettent en question un paquet de choses.»

«J’avais tellement hâte de toucher de nouveau au cinéma de genre, confie le metteur en scène, en parlant de cette oeuvre qui vient de remporter le prix Cheval Noir du Meilleur film au Festival Fantasia. La peau blanche date de 2004. Un producteur français avait aimé Funkytown, et voilà!»

Mêlant l’intime au spectaculaire, le drame au suspense, l’intrigue tourne autour d’un couple séparé (Romain Duris et Olga Kurylenko) qui tente de secourir leur fillette malade. Comme dans le récent A Quiet Place, c’est en restant unis qu’ils arriveront à faire face à l’adversité.

«Dans la brume est un peu un film de zombies sans zombies, analyse celui qui vient de compléter le tournage de Gut Instinct. Ta survie personnelle passe avant tout. Une fois que tu es safe, tu commences à penser aux autres. Mais on devient méfiant, car on ne connaît pas les intentions des gens, si on peut leur faire confiance. Et là, tout peut arriver.»

Vision originelle

Ayant pris l’affiche en France en avril dernier, Dans la brume a été remodelé par Daniel Roby pour sa sortie québécoise. «Il y a beaucoup de changements entre les deux films, le ton n’est pas le même, assure son réalisateur. Ce sont les mêmes scènes, mais elles sont montées avec un autre rythme, avec des prises différentes sur les acteurs, ce qui fait en sorte que leurs performances ne sont pas pareilles.

Les perceptions des scènes sont plus passées à travers mon filtre de metteur en scène, avec les prises que j’aimais au tournage. En tout, il y a 30 nouvelles minutes sur 90. C’est la version qui me touche le plus, celle à laquelle je crois le plus.»

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