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Starmania Opéra : Opérapolis

Marc-André Lemieux, Métro

Tout le monde connaît les chansons de Starmania. Qu’on le veuille ou non, on a tous fredonné, à un moment ou à un autre, Le blues du businessman, taper du pied – pour ne pas dire danser – sur Ce soir on danse à Naziland, ou encore sombrer dans la déprime sur l’air du Monde est stone… Voilà pourquoi il est facile de croire que l’Å“uvre de Luc Plamondon et de Michel Berger n’a plus de secret pour personne.

Erreur.

Plus de 30 ans après leur création, les chansons du célèbre tandem franco-québécois reprennent vie dans une version lyrique. Monopolis, Les uns contre les autres, Quand on arrive en ville… Fini, l’opéra rock. Vive l’opéra classique!

Présenté l’été dernier à Québec dans le cadre des festivités du 400e de la Vieille Capitale, Starmania Opéra débarque à Montréal pour une série de représentations à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.

L’homme derrière cette draconiennne métamorphose, c’est Simon Leclerc.

Compositeur et chef d’orchestre, il a accepté d’assurer la direction musicale de cette nouvelle production il y a de cela quelques années, après avoir reçu un coup de fil de Luc Plamondon.

Ce qui, à l’origine, devait être un simple concert symphoni­que s’est par la suite transformé en
une véritable aventure qui compte aujourd’hui sur la participation d’une soixantaine de musiciens, de huit danseurs, de sept chanteurs lyriques, sans oublier les costumes avant-gardistes et une mise en scène faisant appel au multimédia.

«Quand Luc m’a parlé de ce projet-là, il a fallu que j’y réfléchisse un peu, raconte Simon Leclerc. Je devais trouver une facture, une approche qui fasse en sorte que ces mélodies populaires fonctionnent à l’intérieur d’un habit opératique. La chance que j’avais, c’est que Michel Berger était un très, très bon mélodiste. C’est quelqu’un qui a baigné dans la musique classique quand il était jeune. Ses mélodies étaient plus lyriques que pop-rock, ce qui a grandement facilité mon travail.»

Accessible à un vaste public, cette nouvelle mouture de Starmania? «Pour être parfaitement honnête, il y a une courte période d’adaptation de deux ou trois minutes, répond Simon Leclerc. Après ça, le spectateur ne peut faire autrement que d’embarquer dans cet univers-là.»

Dans l’ombre

Issu des Petits Chanteurs du Mont-Royal, Simon Leclerc a commencé par être choriste pour Céline Dion avant de gagner sa vie comme arrangeur, un métier qu’il a exercé pendant plus de
20 ans, travaillant avec les plus grandes étoiles de la chanson populaire, dont Isabelle Boulay, Bruno Pelletier, Jean-Pierre Ferland, Claude Dubois, Gilles Vigneault et Michel Rivard.

Il a accroché ses patins il y a deux ans, au terme d’une tournée de spectacles avec Charles Aznavour.

«Je sentais le besoin de m’exprimer autrement, explique-t-il. J’ai passé une grande partie de ma vie à tenter de soutenir le mieux possible la création des autres. Je suis heureux de l’avoir fait, mais je voulais passer à autre chose.»

Deux de ses projets impliquent d’ailleurs des membres de la distribution de Starmania Opéra. Le premier est l’écriture d’une série de chansons pour le baryton Étienne Dupuis (Johnny Rockfort), et le second est une collaboration avec la soprano Marie-Josée Lord (Marie-Jeanne).

Starmania Opéra À la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts
Les 14, 18, 19, 21, 23, 26 et 28 mars

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