Le retour en force des parlementeries

Après avoir connu une quatrième édition plutôt ennuyante, Les Parle­men­teries font un retour en force. La cinquième édition du spectacle d’humour le plus politiquement incorrect est beaucoup plus rythmée que celle de l’an dernier et, surtout, beaucoup plus drôle.

L’artillerie lourde a été mise en place pour camper les personnages de la joute politique qui prend place cette fois-ci à Ottawa, et qui était présentée hier au Théâtre St-Denis. Stéphane Rousseau en président de la Chambre des communes, Patrick Huard en chef du Parti bleu au pouvoir, Martin Matte en chef du Parti rouge dans l’opposition, Laurent Paquin en chef du Parti blanc nationaliste et Pierre Brassard en chef du Parti orange indépendant campent tous des politiciens amusants.

À leurs côtés, Mike Ward en député du Parti rouge, Yves P. Pelletier en député du Parti blanc, Rémy Girard en ministre de l’Environ­nement et Serge Grenier en ministre des Affaires étrangères, ne sont pas en reste.

Au diable la politique
Par contre, pour la présente édition, qui s’ouvre sur un numéro à grand déploiement, aux allures de fête foraine, les VRAIES questions sont relayées au second plan. Évidemment, il est question d’environnement, de grip­pe A (H1N1), d’immigration et de référendum dans le spectacle, mais ce sont les références personnelles aux humoristes qui nous dérident le plus.
On ne se lasse pas des pointes que s’envoient Huard et Matte sur les ratés de l’un – Cadavres – et de l’autre – les pubs de Honda, «beaucoup moins intéressantes depuis que le garagiste n’est plus là».

Les nombreux sous-entendus, tantôt subtils, tantôt non, sont véritablement la force de cette nouvelle mouture. «Il me fait penser à un mauvais acteur français», de déclarer Laurent Paquin à propos de Stéphane Rousseau. Et peu importe si la politique prend le bord!

Les Parlementeries V
Au Théâtre St-Denis
Jusqu’à dimanche