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Sylvain Larocque en toute intimité et sans pudeur

«C’est de mieux en mieux avec le public, confie l’humoriste Sylvain Larocque. Depuis le temps, les gens me connaissent. Mon style se peaufine et ils viennent me voir pour ce que je suis.»

Présent sur la scène humoristique depuis près de 17 ans, Sylvain Larocque commence à se sentir à l’aise. Son troisième spectacle, Vu d’même, signé Serge Postigo, qui est donné au Cabaret Juste pour rire à guichets fermés depuis le 7 octobre confirme que l’humoriste a fait sa place dans le milieu. C’est d’ailleurs pour cela que son spectacle a été prolongé du 20 au 24 octobre.

L’homme, qui n’avait pas du tout choisi la voie des planches et qui a obtenu deux baccalauréats en chimie et en marketing, estime avoir acquis de l’expérience en théâtre et en écriture. Mais il ne perd pas de vue que rien n’est jamais acquis. «Je suis en train de franchir une étape avec le public. Avant, on allait voir un humoriste parmi tant d’autres. Après, c’est de­venu un humoriste qu’on aime bien. Mainte­nant, les gens vont voir Sylvain. Ma priorité n’a jamais été que les gens me reconnaissent dans la rue. Je cherchais vraiment la reconnaissance de mes pairs.» Et c’est chose faite, rien qu’en retraçant son parcours.

Il a joué plus de 100 fois dans la pièce qu’il a co-écrit Mars et Vénus, raflé quatre Olivier à titre de Meilleur auteur, gagné un Gémeaux pour l’écriture des textes de la série Un gars, une fille, et participé aux Parle­men­teries 2008.

Même si l’écriture est pour lui comme une seconde nature, qu’il est reconnu et sollicité par ses semblables pour ses talents de composition, Sylvain Larocque conserve un grand amour pour les planches. Et il admet que l’écriture seule ne lui suffit pas. «Après quatre, cinq années à écrire, je ressens le besoin de remonter sur scène. J’avais vraiment envie de me retrouver seul face au public.»

Le C.A. des émotions
Connu pour manier les mots sans langue de bois et aborder des sujets sans filtre, il livre cette fois un show stand-up comique plus intimiste, plus honnête et sans pudeur.

«Même si ce n’est pas purement autobiographi­que, on assiste au conseil d’administration de mes émotions, explique-t-il. «J’aborde un peu tout ce qui me passe par la tête.»

En effet, l’humoriste a eu le temps de mûrir et de s’observer pour finalement parvenir à parler de lui, mais aussi de la vie en général. Tout en rappelant avec beau­coup d’humour que «la vie est une maladie incurable sexuellement transmissible».

Il aborde également des thèmes comme la politique, l’éducation, les conflits générationnels, la langue française. «Les gens ont envie qu’on leur parle d’eux-mêmes», lance-t-il.

Pour la toute première fois, Sylvain Larocque se glissera dans la peau de personnages. «En réalité, ce sont beaucoup de caricatures, explique-t-il. Entre autres le personnage du chef du parti politique de l’indécis Qué­bécois. Nous sommes le pays le plus indécis au monde. Ça se reflète beaucoup dans notre personnalité.»

L’humoriste évoque également les enfants, et aussi sa mère. «J’adore l’entendre rire, avoue-t-il. C’est comme une nourriture pour moi.» Comme à son habitude, Sylvain Larocque a envie de toucher et provoquer son public.

Vu d’même
Jusqu’au 24 octobre au
Cabaret Juste pour rire

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