Kate Ryan: Plus qu'une Covers' Girl
On l’a connaît surtout pour ses reprises dance de Désenchantée de Mylène Farmer, de Ella, elle l’a et de Voyage voyage de France Gall. Pourtant la chanteuse belge Kate Ryan affirme être beaucoup plus qu’une Covers’ Girl. Sur son dernier album, French Connection, elle cosigne deux chansons, en plus de reprendre Babacar et Évidemment, de France Gall. En spectacle, elle joue de la guitare et du piano et ne fait pas de lipsync, clame-t-elle haut et fort.
Métro a rencontré la jeune femme de 29 ans qui parle couramment le néerlandais et l’anglais, mais qui chante surtout en français, alors qu’elle était de passage à Montréal.
Qu’est-ce qui vous a donné le goût de faire des reprises?
J’aimais bien Mylène Farmer et France Gall parce que j’adore le son des années 1980. J’ai décidé de faire des reprises de certaines de leurs chansons, mais de leur apporter une nouvelle interprétation et une nouvelle voix.
Vous êtes surtout connue pour vos reprises, mais vous avez aussi vos propres compositions.
Oui, dans tous mes albums, il y a de mes compositions. Je suis aussi musicienne, et ça, mes fans le savent. Dans mon prochain album, d’ailleurs, il va y avoir plus de pièces originales. C’est important parce que je ne pourrai pas faire des reprises toute ma vie!
Que répondez-vous aux gens qui disent que vous ne faites que des reprises?
Certaines personnes disent : «Ah non, encore une reprise!» Mais il y a toujours des gens qui aiment et d’autres qui détestent. Je fais de la musique dance, et en plus des covers, alors ça me fait une mauvaise image, mais je m’en fous.
Votre style musical de prédilection est le dance, qu’on entend souvent dans les discothèques. Fréquentez-vous les boîtes de nuit?
J’avais 16 ans quand j’ai commencé à chanter dans le café de ma mère. Je jouais de la guitare et je chantais des chansons de Melissa Etheridge et de Alanis Morissette. En 2001, j’ai connu un gros succès avec Désenchantée. J’ai alors pris la tournure dance. Je n’ai pas beaucoup de temps, mais j’aime sortir danser dans les discothèques.
Que dites-vous aux gens qui ont certains préjugés à l’endroit de la musique dance?
Quand on fait de la musique dance c’est difficile de prouver qu’on est avant tout musicien. Si les gens viennent me voir en spectacle et qu’ils me voient performer, leurs préjugés vont tomber.
Pourquoi avez-vous décidé de chanter presque exclusivement en français?
J’adore cette langue. À l’école, on m’a déjà dit que j’avais un bon accent. J’aime la mélancolie de cette langue. C’est une langue très romantique. De plus, ma mère aimait beaucoup la musique française.
Est-ce que Mylène Farmer et France Gall ont entendu vos reprises?
Je ne sais pas. Je n’ai pas eu de réaction. Mais j’espère qu’elles aiment mes versions!
Quelle chanson avez-vous toujours rêvé de reprendre?
J’ai toujours voulu faire Évidemment, et elle se retrouve enfin sur mon nouvel album. Je tenais à ce qu’elle reste une ballade. C’est ma chanson préférée parce que les paroles parlent de quelqu’un qui a perdu un proche. J’ai perdu ma maman il y a huit ans, alors c’est une dédicace pour elle.
Préférez-vous vos reprises ou les versions originales?
Je préfère les chansons originales. J’ai voulu les reprendre parce que ce sont des chansons magnifiques. Mais les miennes ne sont pas mal non plus!
Est-ce que c’est risqué de s’attaquer à des classiques?
C’est toujours un risque de faire une reprise. Pour Désenchantée, de Mylène Farmer, c’est comme si j’avais repris une chanson de Madonna. Mais si tu le fais de la bonne façon, la reprise peut donner une nouvelle vie à la chanson.
French Connection
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