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Suzanne Clément dit au revoir à Sophie Paquin

Geneviève Vézina-Montplaisir - Métro

Après avoir interprété la délicieuse Sophie Paquin à l’écran pendant quatre saisons, Suzanne Clément doit maintenant dire au revoir au personnage qui l’a véritablement fait connaître au grand public. La comédienne, qu’on verra pour la dernière fois dans la peau de l’attachante agente d’artiste mercredi, se dit maintenant prête à passer à autre chose… mais pas tout de suite!  

Est-ce que vous allez devoir faire le deuil du personnage de Sophie?
Oui, évidemment. C’est quatre ans de travail qui se terminent, mais aussi la complicité avec une équipe technique et avec une équipe de comédiens qui prend fin. Par contre, toute l’équipe a commencé son deuil pendant le tournage cet été. C’est comme si on avait préparé notre fin. On a fêté plusieurs fois!

Êtes-vous déçue que l’aventure se termine?
Non, c’était le bon moment pour que ça se termine. Je trouve le timing parfait. C’est peut-être pour ça que le deuil est moins difficile à faire. On met le point final au moment où on n’est pas encore tanné, où on n’est pas encore épuisé. En même temps, on a pas mal dit ce qui avait à être dit sur Sophie.

Avez-vous peur de rester associée au personnage de Sophie?

C’est toujours un risque pour un comédien d’être associé à un personnage qu’il a interprété. Mais en même temps, j’ai réussi à faire un film par année au moins, même deux, pendant Sophie Paquin. Ç’a a équilibré les choses, dans mon esprit à moi en tout cas. Dans l’esprit des gens, je ne peux rien contrôler par contre!

La relation entre le public et votre personnage a été très forte. Comment l’avez-vous vécue?
Les gens m’en ont beaucoup parlé dans la rue. Ç’a été beaucoup de la part des femmes, que j’ai eu des commentaires. Les femmes se sont beaucoup identifiées à ce personnage-là. Par contre, il y a aussi des hommes qui tripent sur la série! Et il  faut dire que la série, ce n’est pas juste moi, c’est un tout. Quand les gens m’abordent, ils ne me parlent pas juste de Sophie. Le monde tripe beaucoup aussi sur le personnage d’Estelle, interprété par Élise Guilbault.

Quel est votre meilleur souvenir du tournage des Hauts et des bas de Sophie Paquin?

Il y en a plusieurs, mais pendant la première année, je faisais une crise à Jean-Nicolas Verreault et il était en bas dans la rue. Je lui lançais un cadre d’une fenêtre d’un immeuble. Après la scène, je me suis retournée et dans la pièce où j’étais, il n’y avait que des femmes de l’équipe et elles m’ont applaudie.

De quoi n’allez-vous pas vous ennuyer quand vous pensez au tournage de la série?
Des studios à Repentigny. Je ne m’ennuierai pas de ne plus aller là tous les matins.

Comment voyez-vous l’après Sophie Paquin?
Je suis dedans et ça va très bien. Je m’y préparais depuis quelque temps. Je ne suis pas triste, même si j’ai été très émue de finir. C’est récent et ce que je vois pour le moment, c’est un vrai break. À moins qu’un rôle me passionne vraiment, je vais prendre minimum trois mois et peut-être même six, de temps d’arrêt pour me ressourcer.

Qu’est-ce que le personnage de Sophie vous a apporté?
Je pense que c’est comme actrice que ça m’a apporté le plus. Ç’a été un territoire d’exploration hallucinant pour créer différents niveaux de jeu dans la comédie et dans le drame. À cause des textes et de la réalisation, il y avait beaucoup de matériel pour moi. Par ailleurs, ma complicité avec la créatrice des costumes, Josée Castonguay, a apporté beaucoup au personnage. Elle a permis au personnage d’avoir plusieurs facettes.

C’est vraiment important les costumes d’un personnage pour une actrice?
Oui, ça influence beaucoup le personnage. Ils ont été d’une grande inspiration. Les costumes, pour le personnage de Sophie, ont joué beaucoup sur ma façon de l’interpréter.

En avez-vous gardé quelques-uns?
J’ai gardé certains morceaux, mais j’ai surtout gardé leur influence dans ma façon de choisir certains vêtements. Souvent, je vais acheter des choses qui sont inspirées de ce que j’ai porté. Par contre, ce que j’ai souvent porté pour Sophie, je n’aime pas trop le mettre dans la vie, parce que je ne me sens plus moi.

Les hauts et les bas de Sophie Paquin
Sur les ondes de
Radio-Cananda
Mercredi à 21 h

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