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Le Big Bazar, nouvelle génération

Marc-André Lemieux - Métro

Lors de sa première venue à Montréal, en 1974, le Big Bazar de Michel Fu­gain a été présenté 21 soirs de suite à guichets fermés à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. À ce jour, il s’agit d’un record inégalé pour un artiste étranger.

Trente-six ans plus tard, la métropole sera une fois de plus l’hôte du spectacle mythique. Cette fois-ci, par contre, il sera proposé sous la forme d’une comédie musicale et mettra en scène une douzaine d’acteurs-chanteurs-danseurs qui n’étaient même pas nés lors de la présentation du spectacle original, dans lequel on pouvait entendre des titres comme Une belle histoire, Fais comme l’oiseau et La fête.

À l’exception du maître de piste, tous les membres de la distribution du Big Bazar nouvelle génération sont âgés de 20 à 25 ans. Plusieurs d’entre eux ont en outre fait leurs premiers pas dans le milieu en participant à une téléréalité. Ainsi, aux côtés d’ex-académiciens tels que Sophie Vaillancourt, Martin Giroux et Brigitte Bois­joli, on retrouve Jayme Rae Dailey et Daniel Dory, deux ressortissants de So You Think You Can Dance Canada. Notons également la présence de Caroline Marcoux, qui s’est autrefois illustrée dans Mixmania sur les ondes de VrakTV.

«Je n’ai pas de préjugé favorable ou négatif, a noté le producteur et directeur artistique du spectacle, Didier Morissonneau. Et je dirais même qu’on a une meilleure distribution que celle de 1974, à l’époque où Michel Fugain avait fait les auditions chez lui.» Le visage le plus connu de la distribution demeure toutefois Jason Roy-Léveillé, qu’on a pu voir dans les films À vos marques… party! et dans la série Lance et compte.

Un travail d’adaptation

Selon Didier Moris­sonneau, le Big Bazar n’a pas pris une ride depuis sa création. «Les thèmes que Fugain abordait à l’époque sont toujours d’actualité : l’éducation, la guerre, l’environnement… note-t-il.  Quand il parlait de la guerre, il ne parlait pas expressément du Vietnam. En 2010, il pourrait aussi bien parler de la guerre en Afghanistan.»

Le texte ne fera donc pas l’objet d’une refonte en profondeur, on ne peut pas en dire autant des costumes et des chorégraphies, qui seront respectivement revus par Marie-Claude Chailler et Geneviève Dorion-Coupal. Michel Fugain n’a pas donné carte blanche à la metteure en scène Édith Myers. L’auteur supervise, à distance, chacune des étapes de la production. «Il sait ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas, dit Myers. Il nous laisse faire les choses, mais il a droit de regard. C’est son Å“uvre, je le comprends.»

Dans la famille
C’est à Richard Charest, le gendre de Michel Fugain, qu’on a confié le premier rôle du Big Bazar, celui du maître de piste. Originaire de Québec, le chanteur n’en est pas à ses débuts dans l’univers des comédies musicales. De 1999 à 2006, il a sillonné les continents avec Notre-Dame de Paris, et en 2008, il a joué dans Les aventures de Rabbi Jacob.

«Je vis en France depuis 2001, mais je suis toujours ravi de revenir au Québec», déclare-t-il.
Le Big Bazar sera présenté du 9 au 12 juin et du 16 au 19 juin au Théâtre St-Denis dans le cadre des Franco­Folies. La troupe partira ensuite en tournée dans la province.

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