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Lancement de l'album J'me voyais déjà: Intemporel Aznavour

Jessica Émond-Ferrat - Métro

«Aznavour renie la facilité. Son Å“uvre conjugue l’architecture et la dentelle», a dit lundi Pierre Légaré au lancement de l’album J’me voyais déjà, une pièce de théâtre musicale ins­­pirée des chansons du prolifique artiste. L’Å“uvre est basée sur une comédie musicale française, écrite par Laurent Ruquier à la demande de Katia Azna­vour, la fille du chanteur. C’est à l’humoriste Pierre Légaré, qui connaît bien Ruquier, qu’est revenue la tâche d’adapter pour le public québécois les textes qui entrecoupent les 37 pièces du spectacle.

«C’était un gros travail, mais que j’ai adoré faire! a lancé Pierre Légaré, qui avait déjà adapté des textes pour des comiques français. Ç’a donc passé très vite. En plus, Laurent a un humour qui rejoint le mien. Pour les gags plus locaux, je crois que j’ai réussi à les écrire de la façon dont il les aurait écrits s’il avait été Québécois.»

Pierre Légaré a voulu que les textes ne «sonnent pas comme s’ils étaient écrits». «J’ai utilisé le niveau de langage le plus réaliste possible, a-t-il expliqué. J’étais aussi très ouvert aux suggestions des acteurs, je voulais que les paroles leur viennent naturellement.» «Pierre est très impliqué, a confirmé Élise Cormier, l’une des interprètes. Il a réussi une adaptation grandiose de la pièce originale.»

«On était un peu inquiets au départ parce qu’il y avait un côté franchouillard aux textes et des références politiques qui ne veulent rien dire pour les gens d’ici, a poursuivi Jean-François Poulin. Mais Pierre a bien fait son travail, et les textes fonctionnent à merveille.»

Moderniser un monument
Avant de se lancer dans le projet, Légaré connaissait Aznavour comme tout le monde: quelques chansons dont il pouvait fredonner les deux premières lignes. «Mais je me suis rendu compte qu’il a écrit plus de 1 000 chansons! a-t-il lancé. Et certaines dont j’ignorais qu’elles étaient de lui.» L’humoriste a assuré que c’est ce même sentiment de redécouverte que devrait ressentir le public devant le spectacle, pendant lesquelles sont présentées des chansons qui ne sont pas parmi les plus connues d’Aznavour.

De leur côté, Jean-François Poulin et Élise Cormier ont affirmé que les pièces qu’ils interprètent leur étaient de prime abord  inconnues. «C’est une bonne chose, puisque ça nous a permis de les interpréter à notre façon, sans être influencés par la version originale», a observé le jeune chanteur. Frédérick De Grandpré était pour sa part un grand fan du chanteur. «J’ai écouté du Aznavour pendant un été au complet, a-t-il révélé. C’était un moment de ma vie où j’étais dans un pattern émotif que ses paroles réussissaient parfaitement à illustrer.»

Même son de cloche du côté de Judith Bérard, qui ne pourrait «pas imaginer un monde sans la musique d’Aznavour». Les deux artistes s’entendent pour dire qu’interpréter ses chansons demandait «un mélange de courage et d’humilité». «C’est difficile, parce que l’Å“uvre d’Aznavour a un sens profond, a rappelé Judith Bérard. Il faut être aussi authentique que lui pour transmettre cette émotion forte et pure qui transparaît dans toutes ses chansons.» «Même les pièces plus rythmées sont complexes, et on doit aller jusqu’au bout pour réussir à en capter l’essence», a ajouté Frédérick De Grandpré.

Je m’voyais déjà sera présenté à partir du 12 octobre prochain à l’Olympia.

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