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Telephone de Lady Gaga: Coup de pub ou coup de génie?

Depuis près d’une semaine, un clip alimente les discussions dans les corridors de MusiquePlus et dans les moindres recoins du web. Certains y voient un vrai chef-d’Å“uvre capable de rivaliser – en durée, du moins – avec le légendaire Thriller de Michael Jackson; d’autres considèrent qu’il ne s’agit que du dernier coup de marketing de la reine de l’autopromotion, Lady Gaga.

Une chose est sûre, Tele­pho­ne ne laisse personne indifférent. Réalisé par le Suédois Jonas Akerlund, un habitué des clips à gros budget (il a entre autres travaillé avec Madonna, Moby et les Smashing Pumpkins) qui a déjà fait le saut du côté du long métrage avec Spun (qui mettait en vedette la regrettée Brittany Murphy), Telephone est truffé de références cinématographiques et de costumes délirants.

Imaginé comme une suite à Paparazzi, dans lequel Lady Gaga était condamnée à la prison, Telephone propose une version assez glam de l’univers carcéral. Avant même de quitter le bagne en compagnie de Beyoncé, au volant de la Pussy Wagon empruntée au Kill Bill de Tarantino, Miss Gaga aura eu le temps de changer de costume au moins six fois, d’organiser une chorégraphie sexy en compagnie de prisonnières quasi nues et de frencher goulûment une criminelle endurcie.

Mais le plaisir (coupable) commence hors de murs de la prison, alors que les deux pop stars
prennent la route à bord de la très visible Pussy Wagon, laissant dans leur sillage une montagne de cadavres, Akerlund profitant de la fuite de nos deux héroïnes pour faire un clin d’Å“il bien senti au long métrage Thelma and Louise.

Placement de produits
Outre les tenues osées et le langage coloré (Musique­Plus diffuse la version non censurée, dans laquelle Beyoncé emploie un mot qui débute par mother et se termine par fucker), le clip frappe par une débauche de couleurs et de costumes flamboyants. Mais l’Å“il est souvent distrait par des détails dérangeants.

Lady Gaga, qui n’est pas étrangère au placement de produits dans ses clips, passe à la vitesse supérieure en ploguant sans vergogne sa propre ligne d’écouteurs, mais aussi les téléphones Virgin Mobile, Diet Coke, le site de rencontres Plenty of Fish, les beignes Honey Bun, Polaroid, Miracle Whip et Coors Light!

On imagine que l’apport de ces commanditaires était essentiel à la création d’un clip de près de 10 minutes, mais la surabondance de marques de commerce a de quoi déranger. Ce sera d’ailleurs le sujet du débat hebdomadaire de l’émission L’Univers ce soir, alors que les panélistes invités, dont fait partie votre humble serviteur,  tenteront de séparer l’art du commerce.

Telephone marquera-t-il l’histoire du vidéoclip? On répond à cette question ce soir, à 19 h, sur les ondes de MusiquePlus.

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Du lundi au jeudi à 19 h

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