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Élage Diouf: Après le cirque, une carrière solo

Jessica Émond-Ferrat - Métro

Élage Diouf lance son premier album solo, Aksil. On le connaît surtout par sa collaboration avec Les Colocs pour les extraits en wolof de la pièce Tassez-vous de d’là.

Mais le musicien d’origine sénégalaise n’a pas chômé au cours des dernières années. Après avoir fait paraître l’album Dund  avec son frère, Pape Abdou Karim Diouf, il part en tournée avec ce dernier, pour le Cirque du Soleil.

«Ça fait longtemps que je voulais faire un second album, raconte Élage Diouf. Mon frère et moi devions nous y mettre en 2005, mais on a eu l’offre du Cirque du Soleil de jouer pour eux, ce qui ne se refuse pas! Ç’a été une excellente école, entre autres pour le côté visuel d’un spectacle. Disons qu’après avoir travaillé avec le Cirque du Soleil, j’accorde un peu plus d’importance aux vêtements de mes musiciens sur la scène!»

À la suite de  trois années de tournée, le musicien se considérait «dû pour sortir un nouvel album», mais son frère n’était pas prêt. Qu’à cela ne tienne : Élage a décidé de se lancer en solo, et d’assurer les rôles de compositeur, de musicien, de chanteur, et même de réalisateur. C’est ainsi qu’est né Aksil, un mot woloff qui signifie «bienvenue».

«Ça a été tough par moments, car je suis très dur avec moi-même; je veux toujours être certain d’avoir le bon son, explique-t-il. C’est très important pour moi que mon album me représente. Mais j’avais beaucoup de bons collaborateurs pour m’aider, notamment Jean Leloup et Alain Bergé.»

Pour faire un disque qui lui ressemble, Élage Diouf s’est tourné vers ses racines sénégalaises, en chantant principalement en wolof.  «C’est important pour moi parce que c’est la langue que je maîtrise le mieux, mais aussi pour la sonorité, dit-il. Je suis quelqu’un de très rythmique, j’écris généralement ma musique avant les paroles, et je choisis celles-ci en fonction de leur rythme, bien souvent.»

Le chanteur a aussi puisé dans ce qu’il aime en musique, toutes origines confondues.
«Je fais de la musique du monde en ce sens que je fais de la musique pour tout le monde, et aux influences de partout! précise Élage. Je suis quelqu’un de très influençable, musicalement parlant, je l’admets volontiers. Quand j’écoute quelque chose qui me plaît, j’aime en conserver l’esprit.»

Ainsi, dans les pièces d’Aksil, on peut tout aussi bien trouver de la cornemuse que des djembés. «Il y a tellement de bonnes choses en musique! s’exclame le musicien. C’est comme des épices, il faut simplement savoir comment bien les combiner pour que ça soit bon.»
Élage Diouf sera aux FrancoFolies en première partie de Salif Keita au Métropolis, le 18 juin.

Aksil
En magasin mardi

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