Dix créateurs d’ici aux côtés de Mugler
En parallèle de la spectaculaire rétrospective Thierry Mugler: Couturissime, présentée du 2 mars au 8 septembre 2019 en première mondiale, le Musée des beaux arts de Montréal (MBAM) mettra en lumière le talent de 10 designers montréalais avec l’exposition Montréal Couture.
Ont été choisis autant des designers confirmés – les Marie Saint Pierre, Philippe Dubuc, Denis Gagnon, Helmer Joseph et Ying Gao – que des créateurs de la relève comme Marie-Ève Lecavalier, MARKANTOINE, Fecal Matter, Atelier New Regime et Nathon Kong.
Spécialisé dans les complets sur mesure dont la doublure elle-même s’avère en fait une reproduction d’oeuvre d’art (souvent d’artistes provenant de l’organisme Les Impatients), ce dernier s’est dit «honoré» d’avoir été sélectionné par le musée.
«Chaque complet que je produis est unique et raconte une histoire, indique-t-il en entrevue. Je veux que mes créations soient porteuses de sens.» Une autre manière de se démarquer dans une industrie – le commerce de détail – en pleins bouleversements.
Lecavalier se démarque
La diplômée de l’École supérieure de mode de l’UQAM Marie-Eve Lecavalier, dont deux tenues sont présentées au musée, se distingue en outre en figurant parmi les 20 demi-finalistes en lice pour remporter le prestigieux Prix LVHM pour les jeunes créateurs. Les finalistes seront annoncés après avoir présenté leurs créations à 63 experts internationaux demain et samedi à Paris, en pleine Semaine de mode. Les prix seront remis en juin.
Lecavalier ne chôme pas ce printemps alors qu’elle signe aussi une collection produite par Simons. Nommée Lecavalier x Edito, elle sera lancée en mars dans les magasins de la chaîne.
Mugler crée l’événement
La présence de Manfred Thierry Mugler à Montréal n’est certainement pas passée inaperçue cette semaine. D’autant qu’il a attiré dans la métropole nulle autre que Kim Kardashian West à l’avant-première de l’exposition lundi soir.
Même si la starlette a un peu volé la vedette ce soir-là, il n’y avait aucune raison: en révélant pas moins de 150 tenues réalisées en 1977 et 2014, des accessoires et autres archives inédites, l’installation est loin d’être banale.
Au lieu de la classique présentation chronologique – toujours refusée par le designer, d’ailleurs – le commissaire Thierry-Maxime Loriot (celui-là même qui a travaillé avec Jean Paul Gaultier il y a quelques années) propose une «mise en scène novatrice» qui se lit davantage comme un opéra en plusieurs actes conçu pour démocratiser la haute couture.