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Le petit monde d'Isabelle Boulay

Marc-André Lemieux - Métro

Les stars aiment bien dire combien l’arrivée de leur premier enfant a changé leur existence. «Mes priorités ne sont plus les mêmes», clament certaines. «J’ai trouvé un nouveau sens à ma vie», prétendent les autres. Isabelle Boulay ne fait pas exception à la règle. La chanteuse a vu son quotidien subir une métamorphose radicale et instantanée à la naissance d’un petit garçon, en octobre 2008.

Outre les transformations habituelles, la maternité a provoqué chez l’interprète des bouleversements pour le moins inattendus. «J’ai toujours été obsédée par les tâches ménagères, mais depuis que Marcus est là, on dirait que j’ai moins de passion pour ça! s’exclame Isabelle Boulay en riant. Avant, c’était un passe-temps; aujourd’hui, c’est une obligation. C’est la
différence!» Si l’avènement de Marcus l’a rendue «plus créative que jamais», il a aussi renforcé son désir de séparer ses activités professionnelles de sa vie familiale. Voilà pourquoi c’est dans son atelier de travail que la rouquine nous a convié pour discuter de sa prochaine tournée, Comme ça me chante.

Dans cet appartement au bord du canal de Lachine, Isabelle Boulay conserve CD, bouquins, carnets de notes… et trophées. De tous les prix qu’elle a gagnés au cours de sa carrière, un seul orne les murs de sa résiden­ce principale : le premier Félix qu’on lui a remis, celui d’Interprète féminine de l’année en 1999. «Je ne veux pas imposer aux gens avec qui je vis cet univers-là tout le temps, constamment. Je prends déjà assez de place comme ça! explique-t-elle. Même petite, j’ai toujours eu be­soin d’espace où je pouvais être seule. Je viens ici pour rencontrer des gens, pour imaginer des choses. Je viens ici pour reprendre mon souffle des fois. C’est important pour moi de garder ce monde-là intact.»

Isabelle Boulay pigera dans plusieurs répertoires lors­qu’elle foulera les planches du cabaret La Tulipe, jeudi soir prochain. Entourée de quatre musiciens sous la direction de Martin Bachand, l’étoile promet un concert aux accents country et à la facture dépouillée au cours duquel elle revisitera, en plus de ses propres morceaux, ceux de ses idoles, dont To Love Him is to Love Him, de Linda Ronstadt.

«Mon rêve, ce serait de le chanter en duo avec Rufus Wainwright, révèle-t-elle. J’ai réussi à avoir le numéro de téléphone de son agent à New York. Qui sait?» En ce qui a trait au titre de son nouveau spectacle, Comme ça me chante, Isabelle affirme qu’il s’agit d’un clin d’Å“il insolent aux liens qu’elle a tissés avec ses fans au fil du temps. «Si j’ai l’audace de faire ce show-là, c’est parce que j’ai développé un lien d’affection particulier avec le public, qui m’a suivi quand j’ai fait mon album country, précise-t-elle. Plus j’avance, plus j’ai envie de faire ce qui me chante.»

Le country sans compromis
À son retour en studio, en janvier prochain, Isabelle Boulay compte donner suite à De retour à la source, un opus country qui s’est écoulé à plus de 130 000 exemplaires au Québec, mais qui n’a pas fait beaucoup de vagues en France. Refusant tout compromis, l’interprète s’aventurera une fois de plus dans les sonorités qui ont bercé son enfance, et ce, même si ses fans de l’Hexagone en sont peu friands. «À l’âge que j’ai et avec l’expérience que j’ai, je ne vais pas faire du semi-country. Ça ne m’intéresse pas, dit-elle. Je vais essayer de faire des choses aussi belles que Francis Cabrel, mais au féminin. C’est mon prochain défi.»

Comme ça me chante
Cabaret La Tulipe
Les 19, 20 et 21 août

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