Gary Kurtz: c'est quoi, le truc?
Jessica Émond-Ferrat - Métro
S’il trouve le terme flatteur lorsqu’on le lui attribue, Gary Kurtz ne se considère pas du tout comme un magicien. Passionné de sciences – il collectionne notamment les insectes et les coquillages -, il assure être rationnel et cartésien. Son second spectacle, Le monde selon Kurtz, contient d’ailleurs un message à cet effet. «Je crois qu’il y a des trous dans notre compréhension du monde, et même dans les éléments qu’on croit comprendre», affirme-t-il.
Qu’on se rassure : Le monde selon Kurtz demeure un divertissement. «C’est une chose d’avoir des idées, mais il faut quand même rendre ça accessible. Ce que je fais sur scène, le public trouve ça extraordinaire, mais pour moi, c’est normal. Nos cerveaux sont faits pour travailler de façon linéaire. Alors, quand on travaille de manière plus intuitive, la ligne disparaît et on capte le tout.» C’est pour cela que Kurtz se considère plutôt comme un mentaliste : «Un mentaliste, c’est quelqu’un qui se sert de ses cinq sens pour donner l’impression d’en avoir un sixième. Il y a une grosse part d’intuition là-dedans, c’est indéniable.»
Ne cherchez donc pas le double fond à la scène ou le lapin dans le chapeau : Gary Kurtz jure ne pas utiliser d’autres trucs que cette intuition, encore plus développée pour son second spectacle que dans son premier, qu’il a roulé pendant six ans. «Le premier show, on aurait pu le qualifier de « Gary Kurtz acoustique », alors que Le monde selon Kurtz, c’est comme… un big band avec son et lumière! compare-t-il. Il y a un aspect très théâtral, même cinématographique dans la mise en scène d’Alexis Martin : des projections, la musique de Benoît Charest qui enveloppe tout.
Et je fais des choses que je n’aurais moi-même pas crues possibles. Par exemple, j’arrive encore à deviner ce que les gens pensent, mais il y a aussi un moment où les participants dans la salle arrivent à communiquer entre eux. Je pense à quelque chose, la personne se bouche les oreilles, se ferme les yeux et entend des voix dans sa tête. C’est très étrange!»
Le monde selon Kurtz
Au Théâtre Impérial
Mardi et mercredi à 20 h
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