Hugo Lapointe: Pas seulement «le frère de l'autre»
Même s’il fréquente la scène depuis longtemps, Hugo Lapointe, au terme de son spectacle de lancement, lundi, a avoué à Métro qu’il était un peu soulagé que celui-ci soit terminé. «Je n’ai pas été nerveux une seule fois en préparant le show, et là, deux minutes avant d’entrer en scène, le stress s’est emparé de moi! Mais ç’a très bien été», affirme-t-il. Celui qui a fait ses classes sur la scène des bars dit avoir gagné de l’assurance lors de la création de ce troisième album et n’être plus considéré uniquement comme «le frère d’Éric Lapointe».
«C’est en studio que j’ai le moins d’expérience, explique-t-il. Quand j’ai fait mes deux premiers disques, je faisais davantage confiance à ceux qui m’entouraient qu’à moi-même, tandis que maintenant, bien que je compte encore beaucoup sur mon équipe, je prends plus part aux décisions, entre autres quant à la direction musicale qu’on prend.» Il s’est écoulé trois ans depuis La trentaine, son second opus. «J’avais du recul à prendre, je suis retourné dans les bars me remettre en forme et revisiter un peu mon répertoire, raconte le chanteur.
Ça se sent d’ailleurs sur l’album, c’est un condensé de ce que j’ai vécu durant les trois dernières années. Ça s’est fait graduellement. Après mes soirées dans les bars, j’étais souvent inspiré et j’écrivais, ce qui me permettait de tester les chansons au fur et à mesure.» Si son premier album s’inspirait d’une jeunesse tumultueuse et que le deuxième parlait du passage à l’âge adulte, Hugo Lapointe considère que, quelques années plus tard… «Il n’y a pas grand-chose qui a changé! rigole-t-il. Je ne me sens pas encore tout à fait comme un adulte. Mais c’est vrai que j’ai plus d’assurance. Plus on joue, plus on s’améliore!»
Outre ses propres compositions, l’album comprend des textes de plusieurs artistes québécois, dont Daniel Boucher, Daniel Lavoie, Lynda Lemay et Luc De Larochelière. «Je suis allé cogner à la porte de ces auteurs que j’apprécie énormément, et ils ont tous répondu oui, à la bonne heure, se souvient le chanteur. C’est un exercice que je trouve très stimulant de voir ce que les mots des autres peuvent apporter, d’amener la chanson de quelqu’un d’autre là où je veux l’amener…»
L’artiste considère également que ces collaborations lui ont permis d’élargir son discours. «J’ai toujours voulu parler de guerre, par exemple, car c’est un sujet qui me touche, mais je n’avais pas trouvé les mots justes, explique-t-il. Par l’entremise du texte de Luc de Larochelière, ç’a été possible.»
Hugo Lapointe
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