Critiques CD de la semaine du 7 au 11 mars 2011

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de  Peter Peter, Daphné, R.E.M., B.O. The Day Dolly Parton was my Mom et Cody Simpson.

Super super Peter Peter Peter Peter (4/5)

Le gagnant 2008 de Ma première Place des Arts, Peter Peter, présente un premier album impeccable. De ses pièces – pourtant souvent rythmées – se dégage une fragilité. Pas larmoyante et agaçante, mais belle et touchante. À la première écoute, on serait porté à faire des compa­rai­sons (pensez Dumas), mais on se ravise vite. Les paroles et les mélodies ont toutes une couleur et une texture particulière. Homa, Tergiver­se (avec CÅ“ur de pirate) et Dring Dring Pow Pow nous restent en tête. Montréal neige sale nous berce. Magnifique.
–  Vincent Fortier

Poésie sensuelle Daphné Poésie sensuelle (3,5/5)

Après le vert (L’émeraude en 2005) et le rouge (Carmin en 2007), Daphné fait place au bleu, et à un CD inspiré par la ville de Venise. Bleu Venise est troublant et élégant. Les 13 pièces de l’album sont soignées et poétiques. Chaque chanson est l’occasion pour Daphné de jouer avec la langue de Molière. Sa voix est affirmée bien que toujours en douceur. C’est dans les chansons les plus sensuelles comme Venise sous la neige ou Moi plus vouloir dormir seule que Daphné, révélée par Benjamin Biolay, est la plus envoûtante.
–  Anicée Lejeune

Échos du passé R.E.M. Collapse Into Now (3,5/5)

Le titre indique peut-être le contraire, mais R.E.M. multiplie les clins d’Å“il à son passé sur Collapse Into Now. Heureusement, il s’agit de son passé lointain. Oubliez les soporifiques Accelerate (2008) et Around the Sun (2004). Le groupe branche ses guitares et renoue avec l’énergie rock de Monster (1994) sur des titres comme Discover, en plus de faire écho à la sensibilité d’Automatic for the People (1992) avec It Happened Today. Et, comble de bonheur, le trio retrouve son exubérance d’antan sur la charmante Alligator.
–  Marc-André Lemieux

Une sensation de douceur et de grands espaces se dégage des compositions, sereines et aérées, que Luc Sicard, compositeur notamment de la BO de Nos étés et d’Un ange à la mer, a élaboré pour The Year Dolly Parton Was My Mom. Violoncelle, piano, lap steel s’allient pour donner un son authentique, harmonieux. Les reprises de Dolly Parton sont, quant à elles, réussies, que ce soit l’interprétation que livre Geneviève Toupin de Little Sparrow ou l’accapella des Wailin’ Jennys sur Light of a Clear Blue Morning.
–  Natalia Wysocka

Copie conforme Cody Simpson 4U (2/5)

Il est adolescent, arbore une coupe de cheveux originale, chante des chansons d’amour à la sauce pop et fait craquer les jeunes filles. Non, ce n’est pas Justin Bieber, mais son pendant australien, Cody Simpson! Dans le EP 4U, le chanteur de 14 ans nous offre des chansons un tantinet moins «danse» que Bieber, mais la recette est la même : jouer la carte cool et plus mature que son âge en chantant la pomme avec des paroles un peu kitsch. Gageons qu’il est le premier d’une série de Bieber-look-alike et qu’il jouira d’une popularité éphémère.
–  Rachelle Mc Duff

Évaluation: 5/5 = Sublime, 4/5 = Recommandé, 3/5 = Bien, 2/5 = Moyen, 1/5 = Sans intérêt