Sonia Vachon: la carte cachée d'Émile Gaudreault
Oubliez Louis-José Houde, Michel Côté et Benoît Brière. L’as caché dans la manche d’Émile Gaudreault, c’est Sonia Vachon. La comédienne brille de tous ses feux dans Le sens de l’humour (en salle aujourd’hui). Sous les traits d’une mère de famille au bord du burn-out, elle vole chacune des scènes où elle apparaît, provoquant les rires des spectateurs dans la salle… et du réalisateur derrière la caméra. «J’ai passé plusieurs actrices en audition pour le rôle de Manon, mais les résultats n’étaient jamais concluants, raconte Émile Gaudreault. Quand Sonia est arrivée, je savais que ça y était. Sur le plateau, elle m’a fait brailler de rire!»
La principale intéressée dit avoir eu beaucoup de plaisir à jouer la conjointe déprimée de Marco (Benoît Brière), un comique paumé qui disparaît mystérieusement lorsque sa route croise celle d’un détraqué (Michel Côté). L’actrice se rappelle le tournage d’une scène où son personnage tente de souligner l’anniversaire de son époux au moyen d’une carte de fête dans laquelle elle signe un mot qui – à défaut d’exprimer les bons sentiments souvent associés à ce genre d’événement – traduit son mal de vivre drôlement pathétique.
«Quand j’ai entendu « coupez » et que j’ai vu qu’Émile était rouge comme une tomate, je ne comprenais pas vraiment ce qui s’était passé parce qu’en face de moi, Benoît était resté impassible!»
Sonia Vachon ne se gêne pas pour le dire : elle a adoré Le sens de l’humour. Elle partage son message selon lequel l’humour est «le plus noble des moyens que l’homme a inventés pour apaiser sa souffrance». «Les gens qui me connaissent savent que je suis hyper émotive. Quand j’ai le moral à plat, ils me font une farce, et c’est fini, indique-t-elle. L’humour, c’est magique. Ça fait oublier les tracas. C’est un remède pour les gens qui ont la vie dure. Ça sert de psychologue à tous ceux qui n’ont pas les moyens de s’en payer un.»
C’est en mars dernier que Sonia Vachon a quitté Ryhtme FM, où elle occupait le poste de coanimatrice à l’émission Les matins de Montréal depuis l’été 2007. Une décision motivée par des raisons familiales (ses deux enfants, Joséphine et Gédéon, ont respectivement 7 et 11 ans) et par son désir de reprendre les rênes de sa carrière d’actrice. «Je ne pouvais pas être disponible pour des tournages avant 10 h. J’ai adoré travailler à la radio, je m’ennuie de ma belle gang, mais je suis comédienne avant tout.»
Sonia Vachon passera le reste de l’été entre Notre-Dame-de-l’île-Perrot, où elle demeure, et Lasalle, où elle tourne dans le téléroman Destinées, qui reviendra à l’antenne de TVA pour une cinquème saison. L’actrice ne compte pas mettre les pieds à Montréal, sauf pour d’éventuelles auditions. «Je ne suis pas très urbaine, dit-elle. Et avec les travaux de construction partout, j’hais ça aller en ville!»
Au moment de notre entrevue, Sonia Vachon s’apprêtait à participer aux Grands duels de la LNI. L’actrice se disait nerveuse mais excitée à l’idée de se mettre en danger de la sorte, elle qui n’a pas fait d’improvisation depuis plusieurs années. «J’ai peur de me planter, mais j’ai besoin de sortir mon fou, dit-elle. Dans la vie, je fais tellement de choses pour faire plaisir aux autres. Ce truc-là, je le fais pour moi… Et advienne que pourra!»
Le couple idéal
Le sens de l’humour marque les retrouvailles entre Sonia Vachon et Benoît Brière, qui n’avaient pas foulé le même plateau depuis la minisérie Cher Olivier, en 1996.
«Sonia Vachon, c’est du bonbon, c’est de l’or en barre, affirme Brière. La prochaine fois qu’on me donne une épouse dans un film, je veux que ce soit elle qui la joue. C’est clair : je pourrais avoir un abonnement à vie à Sonia Vachon!»
Le sens de l’humour
En salle dès mercredi