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Questions en rafale avec l’auteure Isabelle Miron

Photo: Georges Khayat

Chaque semaine, Métro pose quelques questions à un auteur.

Isabelle Miron est poète, traductrice et professeure de littérature à l’Université du Québec à Montréal. Elle a publié trois recueils de poésie – Incidences, Passée sous silence et Toute petite est la Terre – ainsi que l’essai Poésie de perdition, poésie salvatrice.

Dix jours en cargo est le premier roman d’Isabelle Miron. Il raconte, sous la forme d’un journal de bord, la traversée vers un nouveau monde, un voyage intérieur sur une mer calme, mais puissante, chargée de mystères, d’une femme qui s’embarque sur un cargo à Barcelone et qui traversera l’océan pour atteindre les côtes du Brésil.

Que lisez-vous en ce moment?
Le siècle de Jeanne, de Yvon Rivard.

Qui sont vos trois auteurs préférés?
Marie Uguay, Nicolas Bouvier et Göran Tunström.

Chaque écrivain a des routines d’écriture qui lui sont propres. Quelles sont les vôtres?
Je ne crois pas avoir de routine d’écriture. Écrire mes premiers jets le soir m’offre cependant un accès à une voix moins conceptualisée, plus proche de l’émotion; le lendemain matin, je retravaille le texte.

En tant qu’auteure, qu’elle est votre plus grande peur?
Je tente toujours d’écrire le plus simplement possible, mais j’ai toujours la peur que mes textes soient trop simplistes, qu’ils soient trop ordinaires.

Quelle est votre expression ou citation favorite?
«Vieux motard que j’aimais!»

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Quel livre auriez-vous aimé écrire?
Océan mer, d’Alessandro Baricco.

Quel est votre pire défaut littéraire?
L’être humain se définit par le fait qu’il balance toujours entre l’aversion et le désir, entre le désagréable et l’agréable. Ma quête existentielle personnelle vise le point d’équilibre exact entre les deux, où l’esprit est comme un lac tranquille. Pas que j’aspire à l’absence de désir! Mais plutôt à ce qu’ils ne dérangent plus ce calme. Mon pire défaut, en ce sens, est que je n’arrive pas toujours à neutraliser rapidement certaines vagues d’aversion.

De quoi êtes-vous le plus fière en tant qu’auteure?
Fière n’est pas le bon mot : je suis contente, tout simplement, d’avoir pu communiquer une expérience de vérité – c’était mon but – par l’intermédiairede Dix jours en cargo.

Que préférez-vous dans l’écriture? Qu’aimez-vous le moins?
J’adore retravailler mes textes. Je les relis et les retravaille inlassablement jusqu’à ce que je leur trouve la musique (car c’est beaucoup une question de rythme) qui sied le mieux à l’expérience de vérité que je veux communiquer. Ce que j’aime le moins, c’est que je perds mes mots. Et comme j’écris au compte-gouttes, ça fait un premier jet souvent difficile à écrire.

Dix jours en cargo
Leméac

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