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Redécouvrir le graveur Albert Dumouchel 

Albert Dumouchel dans son atelier, la Serfouette, à Saint-Antoine-sur-Richelieu en 1970. Photo: Gracieuseté, François Dumouchel

Un peu plus de cinquante ans après le décès du père de la gravure moderne au Québec, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) lui consacre une exposition intitulée Révélations: les estampes d’Albert Dumouchel dans la collection du MBAM

Si Albert Dumouchel a également fait de la peinture, sa contribution en art visuel est d’abord en gravure, indique la conservatrice de l’art moderne au MBAM et commissaire de l’exposition, Anne Grace. Professeur à l’École des arts graphiques de Montréal de 1942 à 1960 et à l’École des beaux-arts de Montréal de 1956 à 1969, Albert Dumouchel a formé les trois premières générations de graveurs modernes au Québec, soutient de son côté Peggy Davis, professeure d’histoire de l’art à l’UQAM. 

Selon le Larousse, l’estampe est une «image à caractère artistique, imprimée, le plus souvent sur papier, par le moyen d’une matrice traitée en relief (gravure sur bois, sur linoléum), en creux (sur métal: taille-douce) ou à plat (lithographie, sérigraphie)». 

La dernière rétrospective de son œuvre gravée remontant à 1974 – elle avait eu lieu au Musée d’art contemporain de Montréal –, il était plus que temps qu’une nouvelle exposition soit consacrée à cet artiste.  

Je ne suis pas un révolutionnaire, je suis un évolutif.

Albert Dumouchel

L’acquisition récente de 10 nouvelles œuvres de Dumouchel par le MBAM a contribué à la réalisation de l’exposition Révélations, qui présente une trentaine d’estampes retraçant le parcours de l’artiste, de ses premiers essais en gravure dans les années 1940 jusqu’à ses gravures sur bois de fil réalisées dans les années 1960. 

Anne Grace, conservatrice de l’art moderne au MBAM et commissaire de l’exposition, et la gravure sur bois de fil Le profil d’Anna (1969). Photo: Jason Paré, Métro

«L’une des particularités de son œuvre est de nous offrir un condensé imagé de l’histoire québécoise, de la Grande Noirceur à la Révolution tranquille», déclare Anne Grace par voie de communiqué. 

Des premières œuvres à l’érotisme 

Divisée en différents thèmes, l’exposition débute avec les premières œuvres de l’artiste – Pietà (1942) et La cathédrale par-dessus les toits (1943), réalisées à l’époque où il travaillait comme dessinateur de tissus pour la Montreal Cotton, une usine textile située à Salaberry-de-Valleyfield – et se termine par des estampes illustrant des sujets érotiques, dont certaines représentant Adam et Ève.   

Viens! Entrons Honorine, une gravure sur bois de fil datée de 1969. Photo: Jason Paré, Métro

Le public pourra également découvrir la production tardive de Dumouchel, avec L’horrible chat des neiges (1969) et Le cavalier solitaire (1970), cette dernière œuvre ayant été imprimée de manière posthume en 1983. 

L’horrible chat des neiges, une gravure sur bois de fil datée de 1969 et donnée au MBAM par Madeleine Morin. Photo: MBAM, Annie Fafard

Deux autres volets de l’exposition seront présentés en 2023, l’un consacré aux matrices de Dumouchel au Centre de design de l’UQAM et l’autre sur les archives et artefacts au Centre des livres rares et collections spéciales de l’UQAM. 

L’exposition Révélations: les estampes d’Albert Dumouchel dans la collection du MBAM se termine le 26 mars 2023. 

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