The Conjuring: l’horreur à l’ancienne
Patrick Wilson refait équipe avec le réalisateur d’Insidious pour nous offrir un nouveau film d’horreur : The Conjuring.
Quand vient le temps de discuter de films d’horreur contemporains, «modération» n’est généralement pas le mot d’ordre. Mais c’est un mot que Patrick Wilson emploie néanmoins souvent pour décrire l’approche du cinéaste James Wan (Saw, Insidious) pour The Conjuring (La conjuration), film basé sur un véritable dossier suivi par les enquêteurs paranormaux (qui existent vraiment) Ed Warren (que Wilson joue dans le film) et Lorraine Warren (Vera Farmiga). L’ironie du fait que Wan soit au moins un peu responsable de l’état actuel du cinéma d’horreur en raison de ses précédents films n’échappe certes pas à Wilson. Mais dans ce contexte, le fait que The Conjuring soit présenté comme s’il s’agissait d’un film du début des années 1970 constitue le meilleur retour de balancier possible.
Ce film est vraiment terrifiant.
Oh oui, c’est du sérieux. Je l’ai réécouté hier soir, et l’ami qui était avec moi – qui l’avait déjà vu avec moi – a sursauté encore plus souvent que la première fois. Je n’arrêtais pas de me retourner vers lui avec l’air de dire : mais voyons, tu le sais, ce qui s’en vient! Je le regardais même avant que quelque chose se produise, et il me regardait avec des yeux pour dire : «Oui, je sais!» et il se retournait vers l’écran… et sursautait quand même.
Le film s’inscrit vraiment – mais avec sobriété – dans l’époque où l’action se déroule; il y a un état d’esprit, un style qui évoque vraiment les années 1970.
James m’a prévenu très tôt que ce serait comme ça. Qu’on serait dans les années 1970, sans pour autant le marteler sans arrêt – du genre en mettant un épisode de Partridge Family ou quelque chose du genre à l’arrière-fond. Ce sont les années 1970, avec des vêtements de style seventies, les jeunes emploient des expressions de l’époque, et je pense que tout ça donne un bon cadre de référence aux gens, sans que ce soit trop flagrant. Tout le monde a aussi fait preuve de beaucoup de retenue en ce qui concerne les détails des années 1970, ce qui est important parce que trop, ça fait décrocher.
C’est rafraîchissant de voir que la façon «à l’ancienne» de faire des films d’horreur est toujours aussi efficace!
Sans vouloir manquer de respect aux films d’horreur des 15 dernières années, quand les gens se demandent quels sont les classiques du genre, on pense toujours à The Exorcist – ce film est l’un des trois ou quatre qui reviennent toujours comme étant «le meilleur». Ce sont des films riches en personnages et pas trop graphiques. La violence et le sang sont utilisés de façon appropriée. Et je pense que James a une véritable affinité avec ce style, ce que j’ai toujours admiré, particulièrement dans Saw. Il a démarré ce mouvement presque à lui seul, j’ai l’impression – le gore, tout ça. Mais une des choses qui m’ont le plus frappé dans notre première collaboration, Insidious, c’était que le film était à l’opposé de tout ça. Et maintenant, il a trouvé son erre d’aller. Il sait ce dont il a besoin pour raconter une histoire, et il sait comment faire peur aux gens.
Est-ce que les Warren ont toujours un musée d’artefacts maudits dans leur maison, comme dans le film?
Ils l’ont toujours, oui. Il n’est pas à proprement parler dans la maison. Il faut emprunter un passage au sous-sol, alors ça ne fait pas partie de l’endroit où ils habitent, mais quand même! Et je suis allé le visiter, je voulais le voir, m’y promener. Je n’ai pas joué avec la poupée d’Annabelle ou quoi que ce soit. Peu importe ce qu’on croit ou non… Ça ne semblait pas une bonne idée!
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The Conjuring
En salle dès vendredi