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Pépé 100% assumé

Photo: Yves Provencher/Métro

Pépé effectue un retour aux sources avec son nouvel album, Engagé. Des lignes acoustiques et home made où Philippe Proulx et son alias Pépé ne font plus qu’un, assumant chacun leur côté engagé… à leur façon.

«Je suis un chanteur non engagé et je m’engage pour l’éternité», clame-t-il dès les premières notes de son album, qui allie rock, franc-parler et folk. Pépé admet qu’il redéfinit un peu la chanson engagée, mais l’engagement de son sixième album revêt l’assurance de toujours jouer, 12 ans plus tard, pour ses fans, fidèle à lui-même, avec une musique libératrice.

«J’ai été étiqueté comme quelqu’un de pas engagé et je l’ai accepté pendant longtemps, explique-t-il, parce que dans ma tête, être engagé, ça voulait dire s’associer à une cause bien précise jusqu’à tant que cette cause-là ne soit plus à la mode et que ta carrière s’achève.» Pratiquement né dans la musique, entouré d’un père qu’il dit mélomane et d’une mère musicienne, Pépé n’a justement jamais voulu accrocher sa guitare. «Mais dans le fond, je le suis, engagé, soutient-il. J’ai tout le temps été engagé, engagé envers mes fans, envers ce que je fais comme musique, et ma cause, c’est le bonheur», lance-t-il avant d’ajouter, pas peu fier, que le titre de son album réfère également au fait qu’il est nouvellement marié et père.

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Douze ans après les premiers riffs de guitare de Pépé, le grand gaillard semble doté d’une forte assurance, d’une confiance en lui qui transparaît sur Engagé. Si Philippe Proulx n’a jamais quitté son sympathique personnage de scène, c’est que Pépé n’est pas bien loin de lui-même.  En fait, Pépé est peut-être un peu plus «game» et joyeux luron que son auteur, mais reste que le personnage sert encore et toujours d’exutoire à son maître. «Depuis tout le temps, Pépé me parle. Je me parle dans mes textes et j’essaie de cheminer», ajoute-t-il.

Après une incursion dans la formule band avec Pépé et son orchestre, Pépé revient pour de bon à la formule solo. Petites comme grandes salles, ce qu’il aime, c’est avant tout d’avoir un contact direct avec le public. «Le problème, c’est que quand je suis dans un band, par exemple, à un moment donné, mon bassiste peut faire une passe qui me fait tripper. Alors, je me vire vers lui, et on trippe, et on “jamme”. Dans ces moments-là, moi, je trippe musicalement, mais je sens tout de suite que dans la foule, à part les quelques mélomanes, les trois quarts du monde se disent “Ah, Pépé se fait du fun avec ses chums sur le stage, et il n’est plus avec nous autres”», expose le chanteur. Selon lui, très peu de musiciens arrivent à soulever des foules seuls sur une scène avec une guitare. En confiance avec Pépé, Philippe Proulx ne réitérera pas la formule orchestre. «J’ai fait mon deuil, laisse-t-il tomber. Pendant huit ans, j’ai essayé d’avoir un band, et ça n’a jamais été ce que je voulais. Je voulais un groupe formé par des chums et qu’on crée ensemble, pas que ce soit Pépé et ses musiciens.» Quoi qu’il en soit, l’artiste se réjouit d’être retourné à ses racines.

Fait maison
Pépé, qui produit lui- même ses albums depuis le début de sa carrière, a enregistré celui-ci chez lui.

  • «Chez nous, je suis libre de faire la toune que je veux quand je le veux, de la refaire comme ça me tente, avance-t-il. C’est pour ça que sur chaque prise de chaque toune, il y a du fun et beaucoup d’assurance.»
  • L’enregistrement en studio comporte, à son avis, des contraintes de temps et d’argent. «Mais à un moment donné, ton album, tu t’es donné un certain temps pour le faire, et vient un moment où il faut que tu livres.»

Engagé!
Présentement en magasin
Lancement au Quai des brumes
Demain en formule 5@7

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