Un trio triomphe à l’ADISQ
Les juges passés, présents et futurs de La Voix ont dominé le 35e gala de l’ADISQ dimanche soir. Marie-Mai, Marc Dupré et Louis-Jean Cormier sont tous repartis avec des trophées.
Le juge récidiviste Marc Dupré a été sacré Interprète masculin de l’année par le public, en plus d’obtenir le prix de la chanson populaire pour Nous sommes les mêmes. De son côté, en plus d’avoir remporté l’Album pop de l’année pour Miroir, Marie-Mai est repartie, comme en 2010 et en 2011, avec le titre de l’Interprète féminine de l’année.
Autre grand, grand gagnant du gala : Louis-Jean Cormier, sacré Choix de la critique à l’Autre gala de l’ADISQ, a récolté trois trophées, dont celui de l’Album rock de l’année pour sa première incursion en solo, Le treizième étage.
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Il faut dire que c’était une chouette soirée, hier. Une soirée où on célébrait la musique, comme il se doit, mais où on rappelait aussi constamment l’importance de cet art et la chance immense qu’ont ceux qui le pratiquent. «Tout le monde aime la musique!» a rappelé à plusieurs reprises Louis-José Houde dans son monologue d’ouverture très rigolo et bien vu. Oui, tout le monde aime la musique, a-t-il souligné avant d’enchaîner avec le «pourquoi» de cet amour. Parce que… ben, déjà, «tout le monde aime les DJ», et puis tout le monde aime aller «au Festival de jazz voir des bands comme Tony Big Papa and the Middle Grass» et enfin, tout le monde aime parler du premier album qu’il a acheté de sa vie. «Suis-je le seul à avoir menti à cette question?» s’est demandé l’animateur avant d’avouer : «c’était tellement Milli Vanilli!»
Dès le tout début du gala, le ton était donné. La scène de la salle Wilfrid-Pelletier a été envahie par une succession d’artistes de renom et de la relève. Daniel Bélanger, Les sœurs Boulay (sacrées Révélation de l’année), Karim Ouellet, Pierre Lapointe et Louis-Jean Cormier ont chanté, tout le monde en même temps, ou presque, des extraits de leurs chansons.
Parmi les présentateurs qui ont fait sourire, notons que Gregory Charles a fait une référence à son faux pas fort médiatisé à C’est juste de la TV. «Quand je m’éloigne du script, des fois je dis des niaiseries», a-t-il blagué avant de remettre le Felix de l’auteur ou compositeur de l’année à Daniel Beaumont et Louis-Jean Cormier, pour Le treizième étage. Ce dernier a suggéré aux gens de ne pas écouter de la musique francophone juste pour être gentils. «Restez sélectifs!»
Au rang des prestations, Coeur de Pirate et Roch Voisine ont bercé l’assemblée du grand classique Hélène. Robert Charlebois a fait Ordinaire, remerciant et rendant ainsi hommage à Guy Latraverse, auquel l’ADISQ a remis le Félix honorifique. Sinon, le duo improbable Boogat et Marie-Mai (en Louboutin) a partagé la scène le temps d’un C.O.B.R.A. donnant «au sang des bohèmes qui coule dans nos veines» une touche originale…
Pour finir, à l’animation, Louis-José Houde, «l’homme qui aide Louis-Jean Cormier à accepter son nom», a abordé une multitude de sujets avec le doigté qu’on lui connaît. Il a notamment parlé de ces artistes québécois qui prétendent avoir un succès fou en France, alors qu’il n’en est rien. Touché! Et puis, il a eu une pensée pour ces chanteuses qui, voulant réaliser leur vieux rêve de princesse, se font installer des rallonges de cheveux. «On le sait vraiment! Ça paraît beaucoup, beaucoup!» s’est moqué Houde. Il a aussi lancé une pique à celles qui optent pour une poitrine plus plantureuse au cours de leur parcours. «Fais-le au début de ta carrière, ou LAISSE faire! Arrive pas avec des seins au troisième album!»
LJH a également fait un clin d’œil aux fameux «albums plus matures» et aux pièces instrumentales jazz qui ont quand même des titres déments comme Tenderness in Perou et December Sandwich in the Shadow. Sans oublier qu’il a passé la soirée à parler «aux jeunes» de choses qu’ils ne connaissent pas ou peu. Les crayons. La poste. La disco-mobile. Le Stade olympique.
On s’en souviendra.
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