Soutenez

Thus Owls entre ici et là

Photo: Yves Provencher/Métro

La chanteuse suédoise Erika Angell et son mari, l’ancien guitariste de Patrick Watson Simon Angell, présenteront ce lundi soir les pièces de leur album paru en avril, Turning Rocks, avant de partir en tournée pancanadienne.

Vous vous êtes rencontrés à Amsterdam et avez enregistré vos premières chansons en Suède. Comment c’était, pour votre troisième album, d’enregistrer à Montréal ?
Erika: Notre second album, on l’avait enregistré à Paris, et on a décidé que celui-ci, on voulait le faire à Montréal. Simon s’y sent à la maison, mais pour moi, c’était nouveau. Durant l’enregistrement des deux premiers albums, on avait quitté nos maisons respectives pour vivre dans le studio, en quelque sorte. Cette fois, on avait envie de rentrer à la maison après nos journées de travail, de pouvoir se vider la tête un peu avant d’y retourner.

Votre dernier album était un peu moins expérimental que les précédents, plus introspectif…
Erika: Je ne crois pas qu’on ait imaginé [dès le départ] cet album comme moins expérimental, mais il était peut-être plus «challengeant» pour nous.
Simon: L’expérience, c’était d’être moins expérimental !
Erika: Je pense qu’on voulait surtout avoir un son plus «direct» et arriver en disant «voici la chanson, voici qui nous sommes». Reste que notre univers expérimental sera toujours présent dans notre musique, ça fait partie de nous.

Que voulez-vous dire par un son plus «direct»?
Simon: Les deux premiers albums étaient plus suédois et touffus, j’imagine. On voulait que ça sonne plus découpé, avec des passages clairement définis, moins flous.
Erika: C’était beaucoup par rapport à la structure des chansons. Avant, dans une chanson, il y avait une partie, puis une autre, mais entre les deux, tout un voyage! Maintenant, on est dans quelque chose d’un peu plus traditionnel. Les paroles aussi sont différentes. Sur les précédents albums, je parlais de moi en m’exprimant de façon beaucoup plus poétique, pour ne pas trop me mettre à nu. Sur cet album, je raconte davantage les histoires d’autres personnes.

En écoutant les paroles, on découvre des souvenirs de votre grand-mère, par exemple. Est-ce de cette façon-là que la Suède est restée dans ce que vous faites ?
Erika: Si les paroles sont tellement «suédoises», c’est parce qu’on s’est installés ici, je crois. Avec l’éloignement vient une nouvelle perspective.
Simon: Dans mon cas aussi, puisque j’ai été à Stockholm pendant quatre ans.

[pullquote]

Vous avez appris la semaine dernière que vous figurez sur la liste longue pour le Polaris. Comment vous sentez-vous?
Erika: C’est super de côtoyer sur cette liste tous ces grands musiciens. On travaille tellement fort sur notre musique, c’est toujours gratifiant d’avoir une reconnaissance! Ça nous offre aussi l’occasion de rejoindre plus d’oreilles et de cœurs. La plupart des gens ne nous connaissent pas.
Simon: Il y a sur la liste une foule de groupes dont je n’ai jamais entendu parler, alors je vais me mettre à les écouter !

Thus Owls
Au Club Soda
Lundi soir à 23h

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.