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Gemma Arterton: «Ce film a changé ma vie»

Photo: Jerome Prebois
Marilyne Letertre - Métro France

Elle joue la voisine anglaise et le fantasme de Fabrice Luchini dans Gemma Bovery, adaptation d’un roman graphique de Posy Simmonds par Anne Fontaine. La comédienne anglaise Gemma Arterton nous parle de son premier film avec une réalisatrice et de sa nouvelle passion pour la France.

Votre prénom est-il votre seul point commun avec le personnage?
Pas du tout. Je m’identifie beaucoup à Gemma. Elle est assez introvertie, un peu distante. Ce qu’il m’arrive d’être en société, car, contrairement aux apparences, je suis une grande timide. Comme elle, je suis aussi une éponge: j’adore m’imprégner des autres cultures. 



En apprenant le français pour un rôle, par exemple?
En effet. Je ne parlais pas un mot de français avant le film, mais aujourd’hui, je peux faire mes interviews dans cette langue. J’ai suivi des cours en Angleterre et j’ai déménagé à Paris pour apprendre. J’y ai rencontré mon fiancé et j’ai gardé mon appartement: je vis désormais entre Londres et la France. Ce film a changé ma vie. 



«Un réalisateur, même avec une sensibilité féminine, reste un homme. Avec une femme, nous nous comprenons parfois sans nous parler.» -Gemma Arterton, qui tournait pour la première fois avec une femme et qui ajoute qu’il «est très agréable de travailler avec Anne Fontaine, qui accorde autant d’importance à l’acteur qu’à la technique».

 

Vous aviez lu Madame Bovary?

Bien sûr, c’était la moindre des choses, car elle et mon personnage sont au fond identiques: ce sont deux femmes passionnées et insatisfaites qui espèrent qu’il y a mieux ailleurs. Comprendre Emma Bovary, c’était comprendre une partie de la personnalité de Gemma, même si celle-ci est résolument plus moderne et moins drama queen que l’héroïne de Flaubert.

Un mot sur Fabrice Luchini? 

C’est un acteur de génie, un homme brillant, avec des moments de folie intense. Il aime jouer avec son image publique et faire un show: il me rappelle certains confrères britanniques. 



Y a-t-il d’autres réalisateurs francophones avec lesquels vous aimeriez travailler?
Leos Carax. Il est inimitable, visionnaire, sans concessions. C’est un des derniers grands artistes de notre époque. Et si les Dardenne ont un rôle pour moi, je ne dis pas non!

Bovery
À Cinemania jeudi soir à 19h45
En salle dès vendredi

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