Zaz veut du jazz
Entre volutes jazz, guitares manouches et voix gospels, Zaz fait une sérénade à Paris dans un style à la fois lumineux et rétro qui fait be-bop.
Quincy Jones à la réalisation de quelques titres, big band de feu, Aznavour et Thomas Dutronc sur des duos: l’équipe de celle qui veut de la joie, de l’amour et de la bonne humeur a mis le paquet pour cet album-hommage à la Ville Lumière.
Comment a jailli l’idée de consacrer un album à Paris?
Lors d’une réunion d’équipe, on s’est tous enflammés. On parlait de ce qui se passe en ce moment en France, à l’étranger, des projets, des machins, et moi, je leur ai dit que les fans avaient envie d’un album de reprises de chansons françaises. Et comme je n’avais pas l’envie d’enfoncer le clou avec Piaf, on a pensé à ce concept. J’ai balancé le nom de Quincy Jones et ils ont tous rigolé. Du coup, on fait plaisir aux fans et à nous. C’est un gros bonbon quoi.
L’idée de faire appel à Quincy Jones, c’était pour éviter la carte postale Paris musette?
Je ne sais pas. Quincy, c’est parce que j’avais déjà pensé à lui pour le second album et personne n’avait répondu à ma demande. Cette fois, j’ai insisté. C’est quand même un monument dans la musique et il sait comment s’y prendre pour amener le jazz au grand public. J’avais envie d’un album qui soit compréhensible pour tous, du point de vue musical. La langue? Même si je ne parle pas anglais, on se comprenait très bien. On parlait le langage de la musique. On était comme des gamins tellement on se s’amusait.
«Non, le Paris de Montmartre n’a pas disparu. Il y avait quelque chose de beaucoup plus léger à l’époque, mais j’ai l’impression que c’est en train de renaître, quoique différemment. Il y a plein de choses qui se mettent en place. On va revenir à quelque chose de plus créatif et de plus joyeux. Optimiste? Oui, parce qu’il le faut et parce que j’y crois.» – Zaz
Pourquoi ne retrouve-t-on pas Paris s’éveille de Jacques Dutronc, qui est peut-être la plus belle chanson sur cette ville? D’autant plus que vous y chantez une pièce inédite avec son fils?
Parce que je l’ai déjà chantée pendant une émission spéciale sur Dutronc et qu’elle sera aussi sur son prochain album, qui devrait sortir en décembre.
Parlez-nous des duos.
J’ai pensé «vieille chanson jazz style manouche». Il est alors devenu évident que je devais inviter Thomas (Dutronc) pour le manouche. Pour Nikki Yanofsky, je l’avais déjà entendue il y a longtemps, quand elle avait 12 ans, chanter une pièce très difficile d’Ella Fitzgerald. Je me suis dit que nos voix se marieraient très bien. Quant à Aznavour, il demeure une icône de la chanson française, en plus de connaître le jazz.
