Louis CK et Gab Roy – le meilleur et le pire du web

Hier, j’ai vécu une drôle de suite d’événements. Bon, peut-être pas drôle à s’en taper sur les cuisses, mais drôle pour ne pas dire déstabilisante.

En l’espace de quelques minutes, le meilleur et le pire du web ont défilé sur mon écran.

Commençons par le meilleur: Louis CK.

Il offre un nouveau spectacle pour la modique somme de 5$ sur son site Live at the Comedy Store en redoublant l’offre qu’il avait déjà faite avec son spécial Oh My God qui avait été un succès retentissant. Sans créer un nouveau modèle de diffusion, Louis CK a démontré qu’il pouvait être viable, honnête et très respectueux pour le consommateur qui, au final, est celui qui débourse une somme donnée afin d’apprécier son travail. Je le cite.

«Please PLEASE don’t torrent this special. If you want to share it, direct people here. It’s so easy to drop the 5 dollars. We don’t make you join anything. We let you use the file any way you want. It costs a shitload of money to make these specials and I do it myself. I love offering it to you directly for so cheap and so easily. I would like that to continue to be a good idea.» – Louis CK

Louis CK, en offrant un produit directement à son public, coupe l’intermédiaire (le producteur, le diffuseur, etc.) et présente l’offre télévisuelle d’une autre façon. Il y a un rapport intime, privilégié, qui se crée et le sentiment d’appartenance intensifie sa popularité (déjà très grande). On ne sait pas si ce genre de modèle pourrait fonctionner au Québec en raison du petit bassin de consommateurs, mais je serais curieux de voir un humoriste l’essayer à plus petite échelle avec, par exemple, un numéro d’une quinzaine de minutes en vente sur son site. Quelques dollars, moins chers qu’un café, qui vont directement dans la poche de l’artiste.

Une révolution que les diffuseurs ne pourront pas ignorer longtemps.

Et le pire du web – c’était quoi?

Une entrevue de quinze minutes avec Gab Roy.

Je ne vais pas m’éterniser sur le sujet, plusieurs l’ont fait déjà et mieux que moi, mais disons que la tribune libre qu’est l’Internet n’est pas que positive. Gab Roy, suffisant au possible avec un cigare gros comme un bras dans les mains, est l’archétype d’une influence négative via un média/médium rempli de possibilités.

Décevant.