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Rosie Valland au bon moment

Photo: Jean-Philippe Sansfaçon

Ce Partir avant, premier album de Rosie Valland, arrive à point. Une nouvelle étape qui marquera, vendredi soir au 180g, le véritable coup d’envoi d’une carrière musicale mûrie lentement et qui n’avait pas lieu de partir avant.

Depuis l’École nationale de la chanson (2012), depuis la finale du Festival international de la chanson (aussi en 2012), depuis le EP (2014), Rosie pave sa voie pierre par pierre. Un long processus où il n’est pas question de brûler les étapes.

«J’aime cette carrière que j’ai, une marche à la fois. Chaque étape, je suis capable de la prendre et je ne suis pas dépassée. Quand je regarde mon parcours, ça fait juste trois ans que j’ai fait le festival», rappelle-t-elle.

Ce cheminement en douceur devient même presque prévisible pour l’auteure-compositrice-interprète. «Tout est naturel, je suis rendue là. C’est drôle, je n’ai pas vraiment d’excitation à chaque étape parce que tout arrive au bon moment», confie Rosie en entretien téléphonique.

Son bonheur tangible et sa sérénité contrastent d’ailleurs avec la mélancolie sombre de l’album. «Je suis heureuse plus que jamais dans ma vie en ce moment. Je suis contente d’où je suis rendue. Je travaille encore fort et je suis fière de la musique que je vais proposer», partage la musicienne qui peut presque gagner sa vie de son art.

À ce propos, l’album est entièrement autoproduit. Rosie Valland a financé son projet à même l’argent gagné par l’utilisation de ses chansons dans la série télévisée Nouvelle adresse. Elle a signé un contrat de licence avec l’étiquette Duprince.

Neuf chansons dans une bulle
À l’exception d’Olympe et Saint-Denis où les rythmes sont plus entraînants, les sept autres pièces de l’album sont plutôt sombres. «C’est représentatif d’un état où il n’y avait rien d’abouti dans ma vie», souligne la jeune chanteuse.

Cette ambiance traduit en fait «un dialogue qui n’a jamais eu lieu» entre l’artiste et une ancienne flamme. «Ça m’a aidé dans cette rupture-là. L’écriture était un exutoire», note Rosie Valland qui en a tiré une quinzaine de textes.

Au final, elle en a gardé neuf. «C’était important que l’album s’écoute de A à Z et qu’il fasse une unité», justifie-t-elle. Avec l’aide de Jesse Mac Cormack et Jean-Philippe Levac, elle a tricoté un habillage musical à ses chansons. Le trio a mis six mois à réaliser l’album entre l’automne 2014 et juin 2015.

À l’écoute de Partir avant, on entre dans la bulle de Rosie Valland. On se laisse guider par la guitare grinçante de Mac Cormack et on s’abandonne. Une belle proposition qui arrive à temps pour traverser la grisaille de l’automne.

En rafale:
Prendre sa place
«Je ne peux pas dire que le doute est parti, mais j’ai l’impression que ça se peut. Je suis bien entourée et c’est à moi d’être prête. Là, je suis dans la game.»

Des influences qui s’entendent
En préparation de son album, Rosie affirme avoir écouté quatre artistes de façon soutenue: Cat Power, Feist, Lorde et James Blake. Il y a quelques influences qui s’entendent.

«Olympe» sa toune pop?
«Je n’écris pas une chanson pour que ça pogne. Je veux que chaque chanson ait sa raison d’être, mais ça fait du bien des tounes de même. Je pense que le son est plus organique qu’avant, qu’il y a plus de textures.

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RosieValland_CreditJean-PhilippeSansfacon3

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